Nuit “calme” dans le quartier de Sens soumis à un couvre-feu

La nuit de vendredi à samedi 21 novembre 2015 a été « calme » dans le quartier des Champs Plaisants à Sens (Yonne), seule zone à être soumise à un couvre-feu depuis la déclaration de l’état d’urgence, selon la préfecture de l’Yonne.

© Alexane Alfaro

Un couvre feu jusqu'à 6h

"La nuit a été calme, ça s'est très bien passé", a-t-on indiqué samedi matin du côté de la préfecture, en assurant que "la population avait compris l'intérêt de la mesure". Des forces de l'ordre avaient été mobilisées dans ce quartier sensible de Sens pour faire appliquer le couvre-feu, qui interdisait à l'ensemble de la population de circuler entre 22H00 et 06H00. 

Des armes et des faux-papier

Ce couvre-feu, prévu jusqu'à lundi matin, fait suite à des perquisitions administratives menées dans la nuit de jeudi à vendredi, qui "ont donné lieu à la découverte d'armes non autorisées et de faux papiers", ainsi qu'à l'interpellation de quatre personnes dans le département. Une commerçante du quartier, prénommée Sandrine, a observé "un très grand calme" à l'ouverture de sa boutique samedi matin. "Déjà que la ZUP n'a pas bonne réputation, ça ne nous fait pas une super publicité pour attirer une nouvelle clientèle", a-t-elle regretté. 

Un quartier populaire souvent "caillassé"

Selon la députée-maire (LR) de Sens, le quartier des Champs-Plaisants représente "presque un tiers de la population" de cette ville d'environ 25.000 habitants. C'est "un quartier populaire", où se déroulent des "incidents comme des caillassages ou des feux de poubelles". Ce couvre-feu vise "la sécurisation de la population sénonaise" après les saisies d'armes et de faux papiers, avait-elle estimé.

L'état d'urgence a été décrété le 13 novembre après les attentats à Paris et Saint-Denis qui ont fait 130 morts et plus de 350 blessés. Dans le cadre de l'état d'urgence, aux termes de la loi de 1955, les préfets ont la possibilité d'"interdire la circulation des personnes ou des véhicules" dans certains lieux ou à certaines heures, ou d'instituer "des zones de protection ou de sécurité où le séjour des personnes est réglementé". Ce qui permet donc la mise en place de couvre-feux.

(AFP)

Quitter la version mobile