Plusieurs actions de sensibilisation à la pollution à Besançon

Une trentaine d’activistes d’Alternatiba Besançon, ANV-COP21 Besançon et le Collectif Pacte pour la Transition ont organisé mardi 21 janvier 2020 une mobilisation devant trois écoles de Planoise (école Artois, école Champage, école Île de France) pour sensibiliser parents et enseignants et interpeller les candidat.e.s aux élections municipales sur la thématique de la pollution de l’air, en particulier aux abords de la RN57.

©ALTERNATIBA/ANV Besançon ©

 Cette mobilisation s’inscrit dans une journée d’actions organisées au niveau national. "Elle vise à porter des revendications concrètes, en s’appuyant sur le Pacte pour la Transition, afin de réduire la place de la voiture et développer les mobilités alternatives pour tous, en invitant les candidats à intégrer ces mesures dans leur programme" expliquent les collectifs dans un communiqué. L’action s’est passée dans la convivialité avec du café et des tartines pour les parents, ainsi que des quizz et des dessins pour les enfants.

"On peut choisir ce que l'on mange, ce que l'on boit mais pas ce que l'on respire"

"Dans le Grand Besançon, comme ailleurs, l'air est pollué et la quantité de polluants atmosphériques détectés dépasse régulièrement les recommandations de l'OMS, particulièrement aux abords des grands axes routiers", dénoncent les associations. "La principale source de ces polluants est le trafic routier qui génère 76 % des émissions d'oxyde d'azote et 39 % des émissions de particules fines ( Source ATMO BFC, 2016)" .

La pollution aux particules fines, générées par les activités humaines cause en France 48 000 décès par an ( Source : Ademe, sept. 2019) . "Nos écosystèmes sont également touchés, et à plus grande échelle, les gaz à effets de serre émis par le trafic routier contribuent très largement au réchauffement climatique", précisent Alternatiba Besançon, ANV-COP21 Besançon et le Collectif Pacte pour la Transition.

Selon un rapport de l'UNICEF de 2018, 75% des enfants français respirent quotidiennement un air pollué. Leurs systèmes respiratoires et immunitaires étant immatures, l’impact sur leur santé est d’autant plus important : allergies, maladies respiratoires et cardiovasculaires, mais aussi troubles neurologiques augmentent significativement avec la présence de polluants atmosphériques. Vivre à moins de cinquante mètres d’un axe routier augmente le risque de survenue d’asthme de 180%. De plus, la pollution altère la croissance pulmonaire des plus jeunes, et fragilise leur santé au long cours. Elle joue également un rôle dans le développement de l’obésité et du diabète ( Source : UNICEF France 2019) . La qualité de l’air aux alentours des écoles est donc un enjeu de santé publique majeur.

"L’heure n’est plus aux constats, mais à l’action !"

Les associations attendent des mesures fortes des responsables politiques locaux.

Alternatiba Besançon, ANV-COP21 Besançon et le Collectif Pacte pour la Transition déclarent :

Il est urgent d’accompagner et de soutenir financièrement les mobilités douces : transports en commun, train, vélo, marche à pied, pedibus, etc . qui limitent notre empreinte écologique et ont un impact positif sur la santé. Ces transports doivent être rendus attractifs par une meilleure efficacité du réseau et une accessibilité financière.

La régulation de la circulation routière aux abords des lieux accueillant des enfants, notamment les écoles, doit être envisagée, à l’exemple de la Belgique qui restreint la circulation des rues scolaires à certaines heures.
La réduction de la place de la place de la voiture en ville est indispensable, en complément du développement des alternatives, d'un redéploiement des lignes de train dans les campagnes et du développement du ferroutage sur notre territoire.

Il est par ailleurs crucial d’intégrer dans les grands projets routiers une évaluation de la qualité de l’air  afin de prendre en compte l’exposition des enfants vivant en ville. Localement, l'élargissement de la RN57 envisagée par Grand Besançon Métropole contribuera à augmenter encore davantage les émissions de polluants en encourageant l'usage de la voiture individuelle sur des trajets toujours plus longs et en facilitant la circulation des camions en ville. C'est un projet irresponsable au regard des engagements pris lors des accords de Paris (COP21) et dans le cadre du Plan Climat Air Eau Territorial. De ce fait, nous appelons nos (futurs) décideurs politiques locaux à prendre leurs responsabilités vis-à-vis des plus jeunes et à abandonner ce projet sanitairement et écologiquement insoutenable pour proposer des solutions alternatives durables.

D'après le GIEC, "50 à 70% des solutions se situent à l'échelle locale"

(Communiqué)

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