Elle a beau avoir passé plusieurs années en poste en Île-de-France ou encore dans le Val d’Oise, c’est bien à Besançon qu’a choisi de revenir Delphine Gauthron qui avait déjà effectué son stage de concours d’officier au commissariat de Besançon au début de sa carrière.
Après un honorable parcours de police comprenant plusieurs années passées aux services de renseignement, la commissaire a choisi de revenir à Besançon pour "raison familiale", a-t-elle expliqué ce mardi lors d’une rencontre avec la presse à l’Hôtel de police de Besançon. Elle espère donc passer plusieurs années au sein de la capitale comtoise, "même si la carrière d’un commissaire fait qu’il faut souvent bouger".
Pour elle qui a connu des affectations en Ile-de-France notamment dans le Val d’Oise, la commissaire a pu qualifier la ville de Besançon "d’extrêmement agréable à vivre". À titre de comparaison, "le Val d’Oise il y a 10 ans c’était bien pire que Besançon aujourd’hui" nous a glissé la commissaire qui se montre néanmoins prudente : "il faut rester vigilant pour conserver cette qualité de vie".
Sécurité et narcotrafic comme principaux axes de travail
La directrice adjointe a fait de la sécurité du quotidien l’un de ses axes de travail en arrivant à Besançon. Elle entend par là "tout ce qui vient polluer la vie des gens au quotidien", il s’agit d’un sujet "assez vaste mais c’est le coeur du métier de la sécurité publique" rappelle-t-elle. Si elle estime que dans ce domaine, Besançon atteint "encore un niveau tout à fait correct par rapport au niveau national", elle se veut néanmoins particulièrement vigilante "à tout ce qui a trait à la sécurité des Bisontins", y compris les atteintes aux personnes et aux biens.
Elle insiste également sur les violences faites aux femmes "qui doivent rester un de nos axes de travail prioritaires afin de continuer à libérer la parole".
Des enquêteurs formés en cybercriminalité
La lutte contre le narcotrafic figure également parmi ses priorités. "Toute proportion gardée par rapport à certaines circonscriptions qui sont plus au Sud, il est vrai que Besançon se démarque quand même au niveau national sur le volet narcotrafic et criminalité organisée" nous a expliqué la commissaire. Pour lutter contre cela, les services de police restent sur les mêmes axes de travail tels que les "opérations Place nette et le travail judiciaire de fond". Mais la directrice a ajouté qu’il y aurait peut-être de nouvelles instructions de l’État après les récents événements survenus à Marseille (NDLR : l’assassinat de Mehdi Kessaci).
Face à un trafic "en pleine mutation", comprenant désormais moins de points de deal mais davantage de cybercriminalité, la police doit d’adapter : "Internet est devenu pour nous une priorité pour agir. Cela demande des compétences autres, on forme donc des enquêteurs en cybercriminalité pour travailler sur ce volet-là".
Il y a en définitive beaucoup de travail qui attend Delphine Gauthron "ce qui rend le poste intéressant" a-t-elle commenté avant d’ajouter qu’il n’y avait là "rien d’insurmontable". Pour cela, la directrice adjointe qui est également cheffe de circonscription et donc en charge du commissariat de Besançon, pourra compter sur l’appui des 700 agents de police en exercice dans le Doubs.
