Pollution de la loue: plusieurs plaintes déposées par des associations

Cinq associations de protection de l’environnement viennent de déposer une plainte contre X à la suite de la pollution de la Loue par des cyanobactéries ayant entrainé, selon elles, la mort de 60% à 80% des poissons de la rivière.

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La Commission de protection des eaux, Franche-Comté Nature Environnement, Saône et Doubs vivants, Loue vive et l'Association nationale pour la protection des eaux et des rivières ont annoncé avoir déposé une plainte contre X au cours d'une conférence de presse qu'elles ont tenue à la Maison de l'Environnement de Besançon mardi.

Les plaignants ont annoncé avoir demandé au procureur de la République de mener les investigations nécessaires pour savoir comment la situation de la rivière a pu se dégrader à ce point. Elles ont affirmé que "60 à 80% des poissons de toutes espèces sont touchés de la source à Quingey, mais aussi la microfaune du substrat, crustacés, insectes qui nourrissent les poissons et participents à l'épuration".

Elles mettent en cause l'assainissement inexistant, incomplet ou inefficace, les rejets domestiques, les épandages de lisier excessifs ou incontrôlés, les produits de traitement du bois et demandent un plan de sortie de crise s'appuyant sur le renouvellement du contrat de rivière 2004-2010 avec des objectifs contraignants.

Cela passe notamment, selon elles, par la généralisation de l'élevage porcin sur paille, l'interdiction des phosphates dans les lessives, la restauration des zones humides, l'arrêt de l'importation de céréales et de protéagineux pour nourrir le bétail, l'amélioration des réseaux d'assainissement, la récupération des eaux pluviales.

Pour éviter que certaines cyanobactéries qui peuvent être neurotoxiques et hépatotoxiques ne soient "à l'origine de pathologies humaines", les associations réclament l'interdiction de la baignade "lorsque 100 000 cellules par millimètre de cyanobactéries sont dénombrées et lors de la présence d'écume".

 

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