Rentrée : quelques cantines sont passées à la biométrie en Franche-Comté

Une dizaine de collèges et de lycées en région utilisent la technologie dernier cri de reconnaissance par contour de la main dans leur cantine. Un outil qui présenterait beaucoup d’avantages pour les enfants comme pour les parents.

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Près de 600 établissements sont équipés en France de la "biométrie RCM" (telle qu'elle est appelée dans le jargon) développée par Alise, qui est le leader du marché. Tandis que seulement huit établissements l'ont adopté dans le Doubs et un seul dans le Territoire de Belfort. Les autres départements en étant dépourvus pour l'heure.

Cette technologie, encore marginale arrivée depuis 5 à 7 ans en France, présenterait pourtant de nombreux avantages. "Les parents sont sûrs que ce sont bien leurs enfants qui ont mangé et non pas quelqu'un d'autre, à qui ils auraient prêté leur carte de cantine", indique Pierre Benguigui, le dirigeant d'Alise. "Il n'y a également pas de problème d'oubli ou de perte de carte, qui s'avère parfois payante."

Pour identifier les élèves

Le principe est simple : une fois installé, l'outil va permettre de gérer l'accès au restaurant scolaire soit par biométrie avec reconnaissance du contour de la main, soit par système de carte pour ceux qui y seraient réfractaires. "Ce sont les familles qui choisissent le mode d'identification de leur enfant et elles se tournent majoritairement vers la biométrie en général."

Il suffit à l'élève de taper un code de 1 à 4 chiffres puis de poser sa main sur le lecteur. "À la différence du relevé d'empreintes digitales, ce système ne laisse pas de trace et rend impossible la constitution de fichiers ou l'utilisation de données personnelles à des fins abusives", précise l'entreprise.

Ce que dit la loi

Ces installations sont réalisées dans le respect des recommandations de la Cnil. Le dispositif est en effet autorisé dans les établissements scolaires dans la mesure où il repose sur une biométrie "sans trace" (par opposition au relevé d'empreintes digitales, non autorisé dans les écoles).

Toutefois, le Parlement souhaiterait limiter l'usage des techniques biométriques à une "stricte nécessité" et envisage une loi en ce sens. Ce qui amènerait à l'interdiction in fine de l'utilisation de la biométrie par reconnaissance de la main pour l'accès aux cantines scolaires. Affaire à suivre donc.

En attendant, de nouveaux établissements francs-comtois choisissent d'en faire l'acquisition au fil des ans. Le dernier en date étant le collège de la Source, à Mouthe, qui s'en est équipé à la rentrée 2014 et le premier à avoir sauté le pas technologique étant le collège Victor Hugo à Besançon en 2009.

Les établissements équipés en région

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