Salaires et acquis sociaux : journée d’action chez Carrefour vendredi

La CFDT et la CGT appellent à une journée d’actions ce vendredi 13 mars 2015 dans les hypermarchés Carrefour pour protester notamment contre la remise en cause d’acquis sociaux au détriment des nouveaux embauchés.

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Les nouveaux embauchés devront désormais attendre 12 mois avant de pouvoir bénéficier des primes de vacances et de fin d'année, contre 3 mois auparavant, ce qui équivaut à la "perte d'environ un mois de salaire", a expliqué mardi Serge Corfa, délégué syndical central CFDT. "Ils vont taper sur les plus précaires, les plus bas salaires, c'est inacceptable." 

"La journée d'action de vendredi devrait se traduire selon les sites par des pétitions, des débrayages ou des grèves"

C'est "la première fois" que la direction "revient ainsi sur des avantages acquis", a souligné de son côté Franck Gaulin, délégué syndical central CGT, en observant qu'en raison de l'important turn-over, les nouveaux salariés "restent rarement 12 mois".

Cette mesure figure dans l'accord intervenu dans le cadre des négociations annuelles obligatoires (NAO), signé par FO, premier syndicat du groupe, et la CFE-CGC. Pour la direction, il ne s'agit pas de "revenir sur des acquis sociaux, puisque cela concerne des salariés à venir". Carrefour précise aussi s'être ainsi aligné sur les accords de branche concernant la prime de fin d'année, tandis que la prime de vacances n'y est même pas prévue.  

Plus généralement, CFDT et CGT, 2e et 3e syndicats de l'entreprise, demandent une plus juste répartition des profits, alors que le groupe a enregistré un bénéfice net de 1,24 milliard d'euros en 2014.La CGT dénonce "l'humiliation" d'une augmentation de 0,5% des salaires en 2015, une augmentation que la CFDT -qui rappelle que les 193 hypermarchés Carrefour de France comptent environ 61.000 salariés-, chiffre à "3 euros" par mois pour une caissière.

La direction fait valoir de son côté une "amélioration" du pouvoir d'achat, "dans un contexte d'inflation très basse", via aussi la revalorisation de 40 centimes des tickets restaurants.

(Avec AFP)

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