Sancey-Belleherbe devient la première communauté de communes 100% fibrée de la région

A ce jour, plus de 65.000 foyers et plusieurs centaines d’entreprises du Doubs sont déjà éligibles à la fibre et plus de 24.000 sont abonnés au réseau sur 275 communes déjà équipées, intéressant la totalité des intercommunalités du Doubs.

Yves Brand, Vice-Président en charge des nouvelles technologies à la Communauté de communes du Pays Sancey-Belleherbe et Délégué Communautaire au sein du Syndicat Mixte Doubs THD – Christian Brand, Président de la Communauté de communes du Pays Sancey-Belleherbe - Christine Bouquin, Présidente du Conseil Départemental du Doubs – Denis Leroux, Président du Syndicat Mixte Doubs THD - Jean-Louis Thiebaut, Dirigeant de l’entreprise Fenêtres Franc-comtoises Menuiserie Thiebaut et Clément Verhille, Directeur des Participations Altitude Infra.© Syndicat Mixte Doubs Très Haut-Débit ©

Il aura fallu 214 km de câbles optiques et près de 5 millions d’euros HT d’investissement (dont 850 000 € à la charge de la communauté de communes) pour rendre raccordables les 3.257 foyers et entreprises du Pays Sancey-Belleherbe répartis sur 27 communes, dans le cadre du réseau Doubs Très Haut Débit. A l’échelle du département, le Syndicat poursuit sa mission pour raccorder les 120 000 foyers et entreprises en fibre optique d’ici fin 2022 comme le prévoit le Schéma Directeur Départemental d’Aménagement Numérique (SDDAN) établi par le Département révisé en juin 2018.

maCommune.info : Vous avez inauguré ce lundi 18 janvier 2021 la première communauté de communes à être 100% fibrée dans la Région Bourgogne Franche-Comté. Concrètement, qu'est-ce que cela change pour elle ?

Denis Leroux : "Cela change deux choses. Premièrement, sur le département du Doubs, c'est la première des communautés de commune rurale (5.500 habitants) à être fibrée. Le syndicat mixte a priorisé les zones où la couverture-débit était très mauvaise. Ce secteur est désormais totalement fibrée. Cela signifie donc que tout le monde (entreprises, particuliers, mairies, hameau...) peut revendiquer l'accès à la fibre optique. 

Nous considérons que même s'il s'agit d'un hameau ou encore de parcelles isolées, tout le monde doit pouvoir accéder à cette technologie.

Deuxièmement, pour la communauté de communes de Sancey-Belleherbe a désormais le statut de zone fibrée. C'est un dispositif qui existe depuis 2015 et qui préfigure la dépose du cuivre. "Orange" nous a indiqué que d'ici 2030, le cuivre servira seulement aux supports de télécommunication. La fibre va donc remplacer le cuivre dans tous les territoires. Il faut donc que tout le monde soit susceptible d'être raccordé. Ce n'est pas encore le cas, mais nous y travaillons".

mC : Quelle est la différence entre la fibre et le modèle actuel ?

Denis Leroux : "Le modèle actuel (si tout se passe bien) a un débit entre 5 et 15 mégas. Avec la fibre optique, nous parlons en Gigabits (soit plus de 1.000 megas). Si nous prenons l'exemple d'une famille, nous pouvons avoir à la fois, une télévision connectée, trois ou quatre smartphones... Si les usagers fonctionnent encore avec le cuivre, ce n'est pas possible. Avec la fibre, les accès sont simultanés, car la bande passante est partagée. Il n'y a pas de limite (si ce n'est la capacité des engins connectés au réseau)".

mC : Quelles sont les enjeux à venir ? Comment envisagez-vous les choses pour le Doubs ?

Denis Leroux : "Quand les tuyaux sont posés, il faut travailler les usages. Sur le schéma départemental d'aménagement numérique, nous sommes très en avance dans le Doubs.

À titre d'exemple, si l'on veut parler de télémédecine, la fibre est nécessaire. C'est la même chose pour l'inclusion et la formation au numérique... Cela ouvre également davantage de perspectives pour les chefs d'entreprises, le co-working...

Il faut absolument lutter contre l'exclusion numérique".

mC : Y-a-t-il des limites à la fibre ?

Denis Leroux : "Nous devons terminer ce travail en 2022 pour la totalité des communautés de communes du Doubs. Il restera ensuite l'aménagement et le remplacement des lignes. Il n'y a pas de limite pour le raccordement. Cela se fait en trois ou quatre semaines. Cette infrastructure est prévue pour 30-40 ans minimum (comme le cuivre à l'époque). Il faut donc que cette technologie soit fiable".

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