Social: front commun contre la CGT

Signé en janvier par tous les syndicats, à l’exception de la CGT, le texte sur la modernisation du marché du travail doit maintenant être voté par la Parlement. Les signataires craignent les amendements.

Syndicats d’employeurs et de salariés réunis pour une conférence de presse qui plus est au siège du Medef régional à Besançon… Plutôt rare, mais à l’image de « l’accord historique » sur la modernisation du marché du travail signé entre eux en janvier, à l’exception de la CGT. Un accord national qui doit désormais être validé par le Parlement avant d’être appliqué.

Ce n’est donc pas sans arrière-pensées que tous les syndicats signataires de cet accord militent pour que leur texte, fruit d’un équilibre fragile, ne subisse aucune modification au risque de tout faire voler en éclat. D’autant qu’ils soupçonnent la CGT de faire du lobbying parlementaire auprès des députés et sénateurs pour amender le texte.

Reste que cet accord est diversement commenté par les uns et les autres, chacun mettant en avant ce qu’il considère comme des avancées. Pour les employeurs, Gino Maucieri, président régional du Medef, met en avant trois points principaux qui sont la rupture conventionnelle du contrat de travail, la sécurisation juridique des licenciements et la possibilité d’utiliser le CDD (contrat à durée déterminée) pour la réalisation d’un objet défini.

Dans la bouche de Bernard Guerringue, responsable régional de la CFDT, c’est la suppression du CNE, la sécurisation des parcours et l’augmentation de certains droits qui constituent les trois principaux acquis de ce texte.

L’essentiel pour eux, y compris la CFE-CGC, la CFTC, la CGPME et l’UPA représentés hier, c’est que ce texte, aboutissement d’un long processus, puisse maintenant rapidement être appliqué et ceci en l’état. Certains dossiers sont déjà engagés au niveau régional entre les partenaires sociaux en matière de formation professionnelle et de démarche compétences, mais précise Bernard Guerringue «dans les entreprises ça ne suit pas ». Grâce à ce nouveau texte, les signataires sont persuadés qu’ils vont pouvoir avancer « très concrètement » car ils ont déjà réfléchi « comment appliquer l’accord au niveau régional ».

                                                                                             

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