Solidarité avec le peuple afghan : une centaine de personnes rassemblées à Besançon

Plusieurs partis politiques, syndicats et associations ont appelé au rassemblement ce mercredi 25 août à 17h00 sur l’esplanade des Droits de l’Homme à Besançon en solidarité avec le peuple afghan après la prise du pouvoir éclair des Talibans en Afghanistan le 15 août dernier. Une centaine de personnes étaient présentes dont la maire Anne Vignot.

L'Union syndicale solidaire, le FSU, la CGT, le Nouveau parti anticapitaliste, La France insoumise, le Parti de gauche, Europe écologie les verts, AC !, le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (MRAP) et l'association Solmiré dénoncent les réactions du président de la République française alors que des dizaines de milliers d'habitants de l'Afghanistan, femmes, hommes, enfants, tentent de fuir le pays.

Communiqué :

"Des dizaines de milliers de personnes, femmes, hommes et enfants, sont aujourd'hui entassées aux abords de l'aéroport de Kaboul dans l'espoir de pouvoir monter dans un avion leur permettant de quitter leur pays tombé aux mains des Talibans.

C'est un violent retour en arrière de la machine de mort obscurantiste pour ce peuple qui subit les guerres coloniales depuis 40 ans (URSS, États-Unis, OTAN...). 

Pendant que la terreur force les Afghan.es à se terrer chez eux et à chercher comment et où fuir, le gouvernement français rapatrie ses ressortissants et n'admet dans ses avions qu'un nombre limité des auxiliaires afghans ayant travaillé pour le compte de l'armée française. Peut-être ceux-là obtiendront-ils l'asile de la "France-terre-d'accueil".

Mais les autres, toutes celles et tous ceux qui risquent leur peau pour avoir vécu selon d'autres principes que ceux des "Fous de Dieu" ? 

Le Président Macron a eu pour seul discours qu'il n'allait pas falloir se laisser déborder par un "afflux de migrants irréguliers" ! Frontières verrouillées, visas refusés, tri entre "bons" et "mauvais" réfugiés, sélection arbitraire. Ainsi, au nom de l'État français, en notre nom, il décrète que les Afghan.es peuvent crever dans le silence de son indifférence. 

Nous ne l'acceptons pas !

 Parce que les vies humaines valent plus que ces viles considérations destinées à chasser sur les terres de l'extrême droite, à flatter les penchants racistes d'une partie de l'électorat, à désigner l'étranger né "rien" comme l'ennemi absolu,

parce que nous nous sentons solidaires de tout le peuple afghan opprimé,

nous affirmons que notre pays doit faire tout ce qui est en son pouvoir pour permettre à ceux qui le veulent de quitter l'Afghanistan, sans discrimination par le statut social ; le gouvernement français doit prendre toute sa part dans la protection internationale à laquelle les Afghan.es ont droit, comme le stipulent les conventions internationales que la France a signées.

 Solidarité inconditionnelle avec les Afghanes et les Afghans menacés, persécutés pour leurs idées et leur mode de vie !"

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