Solmiré demande à l’UNICEF de retirer le titre de “collectivité amie des enfants” au Département du Doubs

Lors de la Journée internationale des Droits de l’Enfant le 20 novembre 2020, l’association SolMiRé, (Solidarité, Migrants Réfugiés) à Besançon demandera à UNICEF France de retirer au Département du Doubs le label « Collectivités Amies des Enfants » suite à des « violations de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant (CIDE) ».

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Depuis 2012, le Département du Doubs est membre du réseau des "Collectivités Amies des Enfants", animé par l’organisation UNICEF. Ce label doit valoriser une démarche exemplaire concernant le respect et la promotion des droits de l’enfant.

Le 20 novembre 2020, à l’occasion de la Journée Internationale des Droits de l’Enfant, l’association Solmiré demandera à UNICEF France de retirer ce titre au Département du Doubs qui, "depuis plusieurs années, sous le mandat de madame Bouquin, a multiplié les violations de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant (CIDE)", indique l'association bisontine.

Des cas de jeunes étrangers à la rue

Selon SolMiRé, le Conseil Départemental du Doubs a mis en place durant ce dernier mandat une Protection de l’enfance "à deux vitesses". Et d'expliquer : "Les enfants étrangers ne sont qu’exceptionnellement admis dans les mêmes structures d’accueil que les enfants français et les dispositifs qui leur sont dédiés disposent de moyens financiers largement inférieurs. Ils ont très rarement accès à des familles d’accueil et sont même fréquemment livrés à eux-mêmes dans des hôtels, sans véritable accompagnement, sans présence ni soutien. Une chambre d’hôtel et un bon d’achat au Flunch ne peuvent suffire à assurer la protection de ces enfants."

SolMiRé raconte qu'en mai et juin dernier, le Département du Doubs a décidé de "ne plus offrir ni toit ni repas aux enfants isolés étrangers avant que ne soit évaluée leur minorité, les obligeant ainsi à dormir dehors des jours durant. Seule la médiatisation de cette situation, ainsi que l’occupation militante de locaux départementaux avaient permis, au cas par cas, d’obtenir la mise à l’abri de ces enfants."

Plus récemment, la semaine dernière, l’association Solmiré a été avertie de la situation d’un adolescent étranger, "mis à la rue par le Département qui remettait en cause sa minorité. Malgré le confinement, la crise sanitaire et l’approche de l’hiver, aucune solution d’hébergement ne lui a été proposée".

"La Journée Internationale des Droits de l’Enfant ne peut se réduire à de simples déclarations de principe"

En conclusion, SolMiRé déclare que "Le respect des Droits de l’Enfant n’est pas facultatif, et UNICEF France ne doit pas cautionner davantage la politique hostile aux enfants étrangers isolés que mène le Département du Doubs. La Journée Internationale des Droits de l’Enfant ne peut se réduire à de simples déclarations de principe et les discours officiels ne peuvent faire l’impasse sur la réalité crue que subissent aujourd’hui les enfants étrangers."

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