Anti-pub : de nombreux panneaux publicitaires recouverts cette nuit à Besançon…

Alternatiba et ANV-COP21 Besançon, en partenariat avec le Collectif grand bisontin du Pacte pour la Transition, ont mené une action anti-publicité dans la nuit du 13 au 14 février, jour de la Saint-Valentin, « fête marchande emblématique ».

©Alternatiba Besançon ©

Cette mobilisation s’inscrit dans une journée d’actions organisée au niveau national. "Elle vise à mettre en évidence le lien entre publicité et dérèglement climatique et à interpeller les futur·es maires afin de leur demander de limiter sa place dans nos communes !" expliquent les associations. "Elle porte des revendications concrètes, en s’appuyant sur la mesure 22 du Pacte pour la Transition, adaptée au niveau local pour la collectif grand bisontin du Pacte."

400 000 et 800 000 messages publicitaires par an et par personne

Chaque personne reçoit entre 400 000 et 800 000 messages publicitaires par an (Source : Pêtre, 2007). Pour les associations, "Ces injonctions à consommer plus que ce dont nous avons réellement besoin sont omniprésentes dans la société" jugent les associations. "La publicité représente une pollution sur plusieurs aspects : paysagère (panneaux 4x3m), énergétique (panneaux lumineux et numérique), environnementale (dérèglement biologique de la faune et la flore dû à la pollution lumineuse), sanitaire (lumière bleue des écrans), etc."

"Une concurrence déloyale avec les petits commerçants"

Alternatiba et ANV-COP21 Besançon pensent également qu'"il convient aussi de questionner la prédominance du discours du secteur marchand sur les autres secteurs (politique, associatif, culturel, etc.)". Et d'ajouter : "Actuellement le système publicitaire permet la liberté d’expression des grandes entreprises qui ont les moyens d’accéder à ce service, créant ainsi une concurrence déloyale avec les petits commerçants et les entreprises locales qui, eux, participent à la vie économique de leur territoire : seulement 0,0002% des entreprises françaises utilisent 80% des espaces. Un modèle économique inéquitable qui doit être repensé à l’échelle locale dans le respect des lois et de la charte paysagère."

Le Règlement Local de Publicité, un levier face au dérèglement climatique

Dans l’espace public, la publicité est surtout présente par voie d’affichage. Or, les collectivités locales ont le pouvoir de réglementer fortement la publicité dans leur espace public.

Des Règlements Locaux de Publicité (RLP) qui peuvent être élaborés et/ou révisés par les communes ou les intercommunalités (i). "Les collectivités peuvent alors décider de diminuer la visibilité des messages publicitaires, ceci en limitant leur taille et leur type, en réduisant leur nombre dans l’espace public, en arrêtant les contrats de mobiliers urbains publicitaires, en supprimant les panneaux numériques, etc."

Alors que le Grand Besançon Métropole a engagé la mise en œuvre d’une concertation préalable pour le RLPi - délibération du 16/12/19 -, la Ville de Besançon a, quant elle, arrêté son RLP qui rentre désormais dans sa phase de consultation publique jusqu’en juillet 2020 - délibération du 16/12/19. Un RLP auquel Alternatiba et ANV-COP21 Besançon ont eu accès "et qui est loin d’être ambitieux et restrictif au vu de l’urgence climatique". A ce jour, le RLP n’est toujours pas mis en ligne sur le site de la Ville de Besançon.

50 à 70% des solutions se situent à l'échelle locale, selon le GIEC

"Pour construire un monde soutenable pour nos enfants", Alternatiba et ANV-COP21 Besançon demandent aux futurs responsables politiques de s'engager à mettre en œuvre les mesures concrètes proposées par le Pacte pour la Transition. D'après le GIEC, "50 à 70% des solutions se situent à l'échelle locale".

(Communiqué)

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