Suicides: France Telecom ouvre des négociations sur le stress

La direction de France Télécom s’est engagée ce mercredi à «l’ouverture rapide d’une négociation» sur le stress au travail au sein du groupe, après plusieurs cas de suicides de salariés dont le dernier s’est déroulé récemment à Besançon.

Les négociations porteront sur «la déclinaison dans le groupe des dispositions de l'accord interprofessionnel sur le stress», conclu par le patronat et les syndicats en juillet 2008.
 
Olivier Barberot, le DRH du groupe, a rencontré mardi les délégations des six syndicats de France Télécom, qui dans une lettre commune au Pdg Didier Lombard début août, avaient demandé de «prendre en considération» le problème de la souffrance au travail et des suicides de salariés, et d'entamer des négociations sur le stress dès la rentrée.
 
La direction, «pleinement consciente de la nécessité de renforcer la prévention des risques psycho-sociaux», a également promis le «renforcement des équipes de médecine au travail et l'amélioration du réseau des assistantes sociales», le «renforcement des équipes de ressources humaines de proximité», et «la réaffirmation de la possibilité de négociations locales sur les mesures d'accompagnement liées à des projets d'évolution d'organisation», ajoute le communiqué.
 
Trois salariés du groupe se sont suicidés dans l'été, portant à 20 le nombre de suicides depuis février 2008, selon l'Observatoire du stress et de la mobilité forcée« créé par les syndicats Sud-PTT et CFE-CGC.
 
L'un d'entre eux, à Marseille, a notamment dénoncé dans une lettre sa « surcharge de travail » et un « management par la terreur ».
 
Pour le dernier cas, à Besançon, le parquet a estimé qu'à la lecture d'une lettre laissée par la victime, il était « impossible d'établir un lien formel de causalité entre ses problèmes professionnels et son geste fatal », mais les syndicats mettent en cause ses conditions de travail.
 
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