Suppression du concours d’enseignants ? Jean-Louis Fousseret attaque Jaques Grosperrin

« Non à la braderie des valeurs républicaines voulue par M. Grosperrin ! » la petite phrase est lancée par le maire PS de Besançon dans une lettre ouverte au député UMP Jacques Grosperrin.

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Voici le communiqué de Jean-Louis Fousseret

"Ce mercredi 6 juillet, la commission des Affaires culturelles et de l’Education de l’Assemblée nationale examinera les propositions contenues dans le rapport de la mis­sion d'information de l'Assemblée nationale sur la formation des enseignants, pilotée par M. Jacques Grosperrin, député UMP du Doubs.

Les éléments de ce rapport qui ont filtré dans la presse ces derniers jours nous en disent long sur la conception de l’Education qu’est celle de M. Grosperrin, pourtant lui-même ancien enseignant.

Il propose en effet de supprimer à terme les concours d'enseignants,  pour les remplacer par le master, et de « confier aux autorités académiques ou aux établissements le soin de recruter sur la base d'un entretien professionnel les enseignants ».

 C’est peu dire que ces propositions ont de quoi choquer profondément tous ceux qui, comme moi, croient encore aux vertus de promotion sociale de notre République, et qui refusent que les règles de l’enseignement républicain soient alignées sur le fonctionnement du secteur privé.

 Non, M. Grosperrin, « égalité », « équité », « ascenseur social » ne sont pas de vains mots ! Ils sont un idéal, pas toujours facile à atteindre, mais auquel aucun Républicain ne saurait renoncer. Or, le principe du concours, que vous combattez aujourd’hui, est un fondement de notre République car il garantit justement cette équité totale face à une épreuve anonyme et ponctuelle.

 Non, M. Grosperrin, le recrutement en direct des enseignants par les établissements n’est pas une hypothèse acceptable, car cela reviendrait à instaurer un système fonctionnant non pas au mérite, mais plutôt à l’arbitraire.

 Dans le journal Le Monde en date du 30 juin, je lis que vous vous seriez inquiété que « l'opinion publique n'est pas prête pour une transformation aussi radicale ». Effectivement, M. Grosperrin, l’opinion publique, les Républicains de tous bords ne sont « pas prêts », et ne le seront jamais ! Soyez assuré les Français ne vous laisseront pas brader les principes d’équité devant le concours et de promotion sociale par le mérite, principes hérités du combat révolutionnaire contre tous les privilèges et qui font aujourd’hui le ciment de notre République."

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