Situé dans un bâtiment appartenant à la Ville de Besançon, le CIS est géré par une équipe de bénévoles apolitiques. L’établissement accueille une diversité de publics dans un cadre qui combine hébergement hôtelier et service de restauration, ouvert à tous. ”Notre dernière et récente assemblée générale n’accepte plus les dysfonctionnements et encore moins d’apprendre des informations importantes pour nous… par la presse?”, lance Michel Vautrot, président du CIS, entouré de l’ensemble de son équipe. Il fait notamment référence à l’annonce par voie médiatique d’un budget de rénovation estimé à 1,2 million d’euros. ”Nous avons appris ce montant par les médias. C’est normal puisque rien n’a été fait depuis 15 ans de « promesses»”?, ajoute le président.
"Lors de la dernière canicule, les chambres affichaient 35 degrés"
L’équipe du CIS dénonce surtout la stagnation des projets de rénovation, notamment en ce qui concerne la cuisine et le restaurant. "Les travaux étaient programmés depuis 20 ans. En réalité, rien n’a changé depuis 50 ans, sauf quelques rustines, comme je les appelle", a souligné M. Vautrot. Le bâtiment, vieillissant, souffre également du manque de climatisation, une demande récurrente restée lettre morte. "Lors de la dernière canicule, les chambres affichaient 35 degrés, et le restaurant 36. C’est invivable. Mais demander la climatisation semble être devenu un gros mot dans une municipalité qui se revendique écologique", ajoute-t-il.
Le président rappelle qu’une opportunité de rénovation majeure avait déjà été manquée il y a une dizaine d’années : ”le préfet du Doubs Raphaël Bartholt - de 2015 à 2018 - avait donné une subvention exceptionnelle de 189 .00 € et la Région 200.000€. Mais elles n’ont pas été réclamées par la Ville. Et à l’époque, les coûts des matières premières étaient nettement inférieurs à ceux de maintenant”.
Malgré une équipe de gestion entièrement bénévole, le centre reste actif et accueille chaque année un large public. ”Nous sommes des bénévoles qui travaillons pour la ville et pas contre, mais les élus ne semblent pas s’en rendre compte. Nous accueillons du public – 25 000 l’année dernière – et il y a 12 salariés ainsi que cinq personnes pour la restauration, sous-traitée par l’entreprise Caliteo”. Mais là aussi, la situation devient intenable. ”Le directeur de Caliteo a dit que les conditions n’étaient plus réunies pour continuer en l’état et qu’il était impossible de prospecter pour amener une clientèle nouvelle car les conditions logistiques n’étaient pas dignes?”, nous rapporte Michel Vautrot.
Aucune demande pendant le Championnat du monde de cyclocross et le Trail des forts
Le manque de modernisation a même eu des effets directs sur la fréquentation du centre : ”nous avons constaté que lors des dernières grandes manifestations sportives – Championnat du monde de cyclocross, Trail des forts, entre autres – où l’on entendait qu’il y avait des problèmes d’hébergement, nous n’avons eu aucune demande”.
Pour Michel Vautrot, cette situation est d’autant plus regrettable que l’équipe du CIS dispose d’un encadrement solide, assure-t-il en précisant que ”dans notre conseil d’administration, il y a quand même deux anciens directeurs de banque et un ancien président du tribunal de commerce”.
Cette conférence de presse, qualifiée de ”première dans notre histoire, c’est dire…?”, vise à provoquer une réaction et affirme avoir pris les devants en convoquant cette conférence avant les élections municipales de 2026, afin de ne pas voir son avenir instrumentalisé politiquement.. ”Cette conférence médiatique se veut être un électrochoc : ça casse ou ça passe”, conclut le président du CIS.
Le message est désormais dans le camp des décideurs publics. Le CIS attend des engagements concrets, et surtout, des actes.