UBFC : 4 présidents d’agglomérations de Franche-Comté exigent “le respect des accords politiques”

Dans un communiqué commun du 26 avril 2022, Anne Vignot, présidente de Grand Besançon Métropole, Damien Meslot, président de Grand Belfort, Charles Demouge, président de Pays de Montbéliard et Alain Chrétien, président de Vesoul Agglo s’unissent pour exiger du président de l’Université de Bourgogne et du président de Grand Dijon « le respect des accords politiques en matière d’enseignement supérieur et de recherche ». Explications.

© Hélène Loget

Le communiqué rapporte que le président de l’université de Bourgogne, devant le conseil métropolitain de Grand Dijon du 14 avril et à l’invitation de François Rebsamen, a annoncé sa vision pour l’enseignement supérieur en Bourgogne Franche-Comté. Si, au 31 mai 2022, l’état n’a pas accédé à la demande d’un bi-siège pour Université de Bourgogne-Franche-Comté, alors le président Vincent Thomas souhaite la suppression de l’Université Bourgogne-Franche- Comté au profit d’une convention de coopération territoriale. "Derrière cette annonce, Vincent Thomas et François Rebsamen, projettent très clairement la création d’un établissement unique au sein du Grand Campus dijonnais, dans un même lieu", dénoncent les présidents d’agglomérations. 

L'UBFC créée pour démultiplier les forces de la recherche de la région à l’échelle nationale et internationale

Il y a 6 ans, lors de la fusion des régions en 2015, à l’issue d’un accord politique difficile, les fonctions de gouvernance de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur ont été installées à Besançon, dont les sièges d’UBFC, du CROUS et de la Région Académique. "UBFC a été créée en 2015 pour démultiplier les forces de la recherche de la région à l’échelle nationale et internationale et voir émerger de nouvelles thématiques", rappelle le communiqué commun en précisant que "les objectifs ont été tenus. L’excellence est répartie sur le territoire de Bourgogne Franche-Comté."

Les présidents d’agglomération n’oublient pas de rappeler également de se féliciter que la production scientifique commune des établissements membres d’UBFC a permis le classement de Shanghaï. Même si elle est pour le moment affectée à l’uB, en attendant que le classement reconnaisse UBFC. Et selon Anne Vignot, Damien Meslot, Charles Demouge et Alain Chrétien, "aller vers une convention de coopération territoriale ferait tomber tous les établissements de ce classement mondial". 

Le CNRS retirerait ses forces de la région si une convention de coopération venait à se mettre en place

"On ne peut que constater que le respect de l’accord de 2015 et UBFC montrent leur efficacité. En revanche, la remise en cause permanente de la gouvernance a eu comme effet de faire perdre l’ISITE*, de ne pouvoir bénéficier des PIA**, et aujourd’hui, de faire porter la responsabilité d’un déclassement de l’ESR régional, le ministère ayant clairement affirmé qu’une convention de coopération ne pouvait porter un PIA", dénoncent-ils en précisant que le CNRS, quant à lui, "affirme retirer ses forces de la région si les partenaires devaient aller vers une convention de coopération." 

Les présidents d’agglomérations de Franche-Comté réaffirment que "lorsque l’état, la Région, les établissements sollicitent les collectivités pour participer au financement de l’écosystème de recherche et d’innovation, les collectivités répondent présentes, conscientes de la force structurante de l’ESR." 

Aujourd’hui, les collectivités disent"refuser de voir déconstruire l’organisation actuelle à des fins de délocalisation. Nous exigeons le respect des accords politiques établis lors de la fusion des régions."

*ISITE : Initiatives Science Innovation Territoire Économie en Bourgogne-Franche-Comté

**PIA : Portail Intranet Académique

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