Un Bisontin souhaite gravir les plus hauts sommets du monde

Originaire de Besançon, Germain Jung s'est donné un objectif : atteindre le sommet des plus hautes montagnes de plusieurs continents jusqu'en 2028. Une aventure qui a débuté par une première étape : l'ascension du Kilimandjaro, du 26 juillet au 7 août 2023.

Retour en images sur sa 1ère étape du défi, le sommet du Kilimandjaro. © Germain Jung

Germain Jung n'a pas attendu de grimper les sommets pour trouver sa place dans l'univers du sport. Depuis son plus jeune âge, ce dernier a toujours aimé la compétition et les défis. "J'étais en section sport au collège et en multi-sports au lycée Jules-Haag, j'ai toujours aimé me fixer des objectifs", admet ce passionné, âgé de 25 ans. Après avoir obtenu son baccalauréat, Germain s'est orienté en préparation d'une école de commerce à Dijon puis a intégré l'établissement Neoma à Reims.

Une passion pour le Népal

Aujourd'hui co-gérant d'une entreprise dans la formation d'enseignement supérieur, ce jeune sportif s'est donné une tout autre mission, celle de gravir les sept plus hautes montagnes de chaque continent. Une idée qui lui vient d'abord de sa passion pour le Népal. "J'ai toujours voulu y aller mais financièrement ça me paraissait impossible. Alors j'ai cherché des défis d'alpinisme et je suis tombé sur les sept sommets. Ça me permettait d'atteindre le Népal de manière progressive", évoque-t-il. Au total, sept destinations gravées dans la roche : le Kilimanjaro en Tanzanie, le Mont-blanc en France, le Denali aux États-Unis, l'Aconcagua en Argentine, le massif du Vinson en Antarctique, le Puncak jaya en Indonésie et l'Everest, situé entre le Népal et la Chine.

Le Kilimandjaro, un premier avant-goût

L'aventure s'étend ainsi jusqu'en 2028. En février, les billets étaient en poche et la date, enfin scellée : Germain s'est envolé pour sa première étape en Tanzanie, le 26 juillet 2023. Si la première ascension pouvait s'avérer être la plus difficile, Germain partait avec une seule certitude : atteindre ce premier sommet. "On a démarré l'ascension à 1.800 m au milieu de la jungle, il faisait chaud", se souvient-il. À ses côtés, huit autres randonneurs et 27 porteurs. "On avait un chef guide, un cuisinier, un serveur et ceux qui s'occupaient de porter les affaires", ajoute-t-il. Une première marche qui s'est terminée à 3.000 m, difficile pour certains, loin d'être encore acclimatés. "Le mal aigu des montagnes. Avec la pression, tu vomis, tu as mal à la tête et tu perds en lucidité. Je ne l'ai jamais eu, par chance", raconte-t-il.

"On apercevait le Kilimandjaro, entouré de nuages"

Une fois arrivés, la tente repas s'est déployée puis le groupe s'est endormi, exténué. Le lendemain, les randonneurs ont atteint un deuxième sommet à 4.000 m, après six heures de marche. "On apercevait le Kilimandjaro, entouré de nuages", se souvient-il, sourire aux lèvres. Une balade qui s'est très vite transformée en épreuve lorsqu'ils ont dû rejoindre les 4.600 m. "Le but était de marcher jusqu'ici pour que nos corps s'acclimatent, la différence était énorme au niveau respiratoire même s'il n'y avait que 600 m d'écart", précise-t-il.

"Si tu tombais, tu mourrais"

À l'aube, le groupe a pris le départ pour une marche périlleuse, au cœur des rochers. "Pendant 4h, on devait se coller aux pierres, dont une énorme qui s'appelait le Kissing rock, si tu tombais, tu mourrais". Et pour la première fois, après quatre jours de marche, les randonneurs ont aperçu le Kilimandjaro. Une haute montagne qui leur paraissait encore impossible d'approcher. Après être arrivés au camp, "les porteurs nous ont enfin parlé du Kilimandjaro, les autres soirs, ils ne voulaient pas. Le soir à 00h, on allait enfin commencer l'ascension", décrit-il. Après avoir passés une nuit sous -20 degrés, les grimpeurs ont commencé la quête finale pour atteindre le Kilimandjaro.

"La marche la plus longue et terrifiante de ma vie"

"C'était la marche la plus longue et terrifiante de ma vie", se souvient-il, encore ému. Une fois atteint les 5.600 m, le spectacle était enfin sous leurs yeux : les rayons de soleil se sont mariés au sol, laissant une ambiance lunaire entre rêve et réalité. "On a tous pleurés. Nous sommes montés à 5.800 m. C'était magique", conclut-il. Un premier spectacle dont ce jeune adepte des défis en rêve encore. Ce premier avant-goût le conforte dans son projet : l'année prochaine, Germain partira pour atteindre le Mont-Blanc et l'Aconcagua en Argentine.

Aventure à suivre pour prendre de la hauteur.

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