Un réseau cyclable “cohérent et ambitieux” pour Grand Besançon Métropole

Grand Besançon Métropole (GBM) a dressé le bilan jeudi 10 juillet 2025 des réalisations menées dans le cadre de sa politique cyclable. L’occasion de faire le point sur les chantiers menés au cours de ce mandat et ceux qu’il reste encore à développer. 

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Face aux enjeux du réchauffement climatique, la présidente a rappelé que "nous avons une urgence et une responsabilité", alors à son échelle, Grand Besançon Métropole a fait le choix d’agir directement sur les émissions de gaz à effet de serre en actionnant l’un des leviers à sa disposition, celui de la mobilité. Objectif, proposer "des solutions concrètes", "pas des contraintes", a insisté Anne Vignot, "juste des possibilités, des alternatives". N’en déplaise à ses détracteurs, la présidente de Grand Besançon Métropole, a rappelé que le but n’était pas de bannir la voiture des villes mais d’offrir "un panel de solutions" pour éviter d’y avoir sans cesse recours.

Les élus ont alors oeuvré durant ce mandat à développer des solutions de covoiturage, le développement de pôles multimodaux ou encore de transport en commun "disposant de fréquence et de tarif attractifs" a souligné la présidente, avec notamment l’arrivée de nouvelles rames et d’une nouvelle politique tarifaire. Avec pour ligne directrice de vouloir "redonner une place à chaque mode de déplacement", des solutions pour les cyclistes et les piétons, dont le travail est en cours avec l’élaboration du plan piéton, ont également été étudiées.  

Un réseau cyclable "cohérent et ambitieux"

Sur les 1250 km de voirie que compte Grand Besançon Métropole, le schéma cyclable projette au total un "réseau cyclable cohérent et ambitieux" qui prévoit à son terme de 618 km réparti sur 17 axes structurants et relie les secteurs péri-urbains à la ville centre et les communes périphériques entre elles a détaillé Marie Zehaf, vice-présidente en charge des transports, de la mobilité et du stationnement. 

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Un travail a alors été mené avec le secteur mobilité de GBM et l’ensemble des communes "afin de définir précisément les itinéraires prioritaires pour les usagers" a indiqué Anne Vignot. Ce travail de concertation effectué en lien avec les associations et les gestionnaires de route a permis de réaliser une carte du schéma cyclable qui donne "un cap" à GBM qui sait désormais "vers quoi nous allons aller", a résumé la présidente. 

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3 millions d'euros de budget par an

Grâce à un budget multiplié par 4 par rapport au mandat précédent et porté à 3 M€ par an, GBM a ainsi pu réaliser 78 km d’aménagement cyclable au cours du mandat. Des réalisations qui n’ont pas été construites au détriment de la voiture puisque selon la présidente : "il n’y a pas d’élément significatif qui montre que nous mettons des pistes cyclables au détriment de la voiture. En réalité cela représente 4km sur l’ensemble des voiries, donc ce n’est rien du tout" au regard des 1250 km de voirie a résumé Anne Vignot.  

Parce qu’une "politique cyclable ce n’est pas que l’infrastructure", a rappelé Marie Zehaf, le territoire compte désormais 18 itinéraires structurants qui seront entièrement balisés d’ici fin 2025 et 170 itinéraires de proximité balisés d’ici fin mars 2026 dans le Grand Besançon. Cela représente près de 3000 panneaux et 1300 supports déployés. 

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Toujours dans le but d’améliorer la pratique cyclable, le stationnement des vélos a lui aussi développé avec cinq Ginko Véloparks existants et six nouveaux mis en service au printemps 2025. Six autres seront également installés d’ici l’hiver 2025 notamment à la gare Viotte, la Malcombe, à Roche-lez-Beaupré, Lafayette, Témis ou encore la Citadelle. Au total cela porte l’offre de stationnement sécurisé à 396 places d’ici fin 2025 auxquels s’ajoutent les 5. 000 places de stationnement de courte durée sur arceaux d’ici la fin de l’année. 

Concernant les travaux d’aménagement, ceux-ci sont parfois réalisés "à l’opportunité" a déclaré la présidente. C’est le cas notamment pour le projet du campus universitaire pour lequel le choix a été fait d’avancer l’aménagement cyclable situé route de Gray.

Le rue de Belfort, un axe à améliorer

D’autres chantiers seront également au programme comme le bas de la rue de Belfort, l’une des artères pénétrante de la ville qui, au même titre que les rues de Vesoul et Dole, doit être convenablement équipée de pistes cyclables. Anne Vignot dit avoir d’ailleurs déjà débuté les discussions avec les commerçants de la rue de Belfort pour connaître leur sentiment sur l’aménagement de la rue. D’après l’édile, ceux-ci aimeraient une rue "plus moderne, et dans la modernité il y a le vélo et la place pour ceux qui passent en voiture" a expliqué l’élue tout en insistant sur l’importance de la requalification des rues. 

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Mais les futurs gros chantiers ne manquent pas que ce soit du côté de la route de Dole ou encore du prolongement de la rue Ampère vers la tour de l’Amitié. Le directeur du département des mobilités à GBM, Daniel Mourot a également dévoilé les grosses opérations à venir des trois prochaines années. Celles-ci concerneront notamment la liaison Pelousey-Besançon qui deviendra, "si tout se passe bien, d’ici trois ans" un "site propre en total continuité". Les travaux concernant les secteurs de Saône-Montfaucon débuteront en octobre. Le Département serait également d’accord pour développer la liaison Besançon - Plateau par la RD657. Ce qui devrait par la suite permettre de développer tout un réseau du côté de Pugey, Fontain, Arguel etc. Autrement dit, il reste encore un peu de travail. 

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