Une boulangerie bisontine fermée pour “agressions”

Depuis mardi 19 décembre 2017, la boulangerie située allée de l’île aux moineaux à Besançon est fermée pour « agressions ». Selon des clients qui nous ont contactés, le boulanger est « harcelé régulièrement dans son commerce et à son domicile par une bande ». 

Sur la vitrine de la boulangerie, un panneau indique "Commerce en péril, fermeture pour agressions, un comité de soutien tous les soirs à 19 h devant la boulangerie". En effet, depuis mardi, des clients viennent soutenir le boulanger en se rassemblant pour dénoncer les violences dont il serait victime.

"La boulangerie avait pris un garde du corps"

D'après un texte intitulé "Clients de la boulangerie, mobilisez-vous !", signé par "des clientes", affiché sur la vitrine, le boulanger serait "suivi agressivement lors de ses trajets quotidiens pour se rendre au travail ou à son domicile. Des véhicules passeraient sans relâche la journée devant la boutique. Le caractère menaçant, agressif et non fondé inquiète le boulanger et sa famille." Il est ajouté que ce ne serait pas la première fois que le commerçant est la cible de harcèlement : "des actions similaires ont déjà été menées il y a environ 2 ans. À l'époque, la boulangerie avait pris un garde du corps." 

Selon ce même texte, la mairie et la police sont informées. Des plaintes ont été déposées. 

"Ils ont toujours leurs charges, crédits, factures à payer" 

Le texte souligne qu'en tant qu'artisan indépendant, le boulanger n'a aucune assurance chômage ni indemnité, "en revanche, ils ont toujours leurs charges, crédits, factures à payer…" 

Les signataires appellent à "ne pas laisser faire la violence, la loi du silence, l'injustice" et appellent au soutien avec "une signature, un dessin, une présence, mobilisez-vous pour la gravité de la situation soit prise en considération par les représentants de l'ordre public et que la situation se rétablisse. Pensez aussi que la situation ne doit pas être un cas isolé et risque de se reproduire sur d'autres commerçants tant que rien ne sera entrepris pour que cela cesse !"

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