Une pétition contre le transfert du journal “Le Pays” à “L’Est Républicain”

Début avril, la direction du groupe de presse « L’Alsace » annonçait aux salariés du quotidien « Le Pays » (Belfort, Héricourt, Montbéliard) le projet de « transfert » du titre à « L’Est Républicain », son concurrent qui n’en est plus vraiment un depuis que le Crédit Mutuel est propriétaire de l’ensemble des 10 quotidiens de l’Est de la France (groupe Ebra). Les 38 salariés du « Pays » seraient donc « transférés » à l’Est Républicain, non sans quelques grincements de dents. En filigrane, c’est bien la disparition du titre qui se profile…

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"Non au journal unique ! " C'est ensemble que les syndicats Filpac CGT, SNJ, CFDT et SNJ CGT ont lancé une pétition "pour la défense de la presse en Franche-Comté". "Il ne saurait être question de sacrifier un titre de presse pour des raisons de rentabilité à court terme" s'offusquent les syndicats qui expliquent que cette mesure "serait imposée par les difficultés financières du groupe Alsace Médias contrôlé par le Crédit Mutuel qui possède également le groupe L’Est-Républicain et huit autres quotidiens entre  Metz et Grenoble". 

Le PDG du groupe "L'Alsace", Jacques Romann, ne cache pas sa volonté d'un transfert du fonds de commerce du Pays vers l'Est Républicain en martelant qu'il n'y aurait aucune suppression d'emploi. Les salariés et journalistes du Pays seraient donc "transférés" à l'Est Républicain. Le calendrier n'a pas été précisé...

Ce transfert paraît somme toute logique. Depuis quelques mois, les deux journaux appartenant au groupe de Presse Ebra du Crédit Mutuel, s'échangent articles et photos. En Alsace, suite au départ de Francis Laffont de la rédaction en chef de "L'Alsace", un rédacteur en chef commun avec les DNA devrait prochainement être nommé. 

La disparition du "Pays" sur le nord Franche-Comté au profit de l'Est Républicain semble donc inéluctable. On imagine mal le Crédit Mutuel conserver deux titres sur le même secteur au vu des difficultés que rencontre la presse quotidienne aujourd'hui. Dans les couloirs, on parle de la fin du pays pour 2016 ou 2017... 

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