Urgences : et si la France avait un numéro unique ?

À l’initiative de Fabien Matras, les députés LREM ont déposé mardi une proposition de loi qu’ils espèrent voir examinée avant fin 2020. La proposition vise un triple objectif : favoriser l’engagement des sapeurs-pompiers, aller vers un numéro d’urgence unique 112 et créer une réserve de sécurité civile.

illustration © Hélène Loget ©

Fruit de nombreux échanges, y compris avec le gouvernement, la proposition de loi, "visant à consolider notre modèle de sécurité civile et valoriser le volontariat des sapeurs-pompiers", reprend des conclusions de la mission, et aussi du plan d'action annoncé par le gouvernement dans la foulée en septembre 2018.

"Reconnaître l'engagement"

Il s'agit notamment de "reconnaître l'engagement", via des promotions pour les sapeurs-pompiers professionnels et les sapeurs-pompiers volontaires par ailleurs fonctionnaires, décédés en service ou grièvement blessés. La reconnaissance de la qualité de pupille de la Nation à certains descendants doit être aussi assurée.

Une bonification en matière de retraites (trois trimestres au bout de dix ans d'engagement, complétés par un trimestre supplémentaire tous les cinq ans) est également prévue, ainsi qu'un renforcement de la prise en charge de la protection sociale des volontaires et des mesures de valorisation des acquis.

112 : vers un numéro unique ? 

Est également inscrite l'instauration d'un numéro unique (le 112) pour centraliser l'ensemble des appels d'urgence, aujourd'hui éclatés entre Samu (15), police (17), pompiers (18), 112 ou 114. Emmanuel Macron s'est déjà prononcé pour ce numéro unique, un serpent de mer qui n'a jamais abouti jusqu'alors.

En outre, M. Matras souhaite le lancement d'une réserve de sécurité civile à l'échelle du SDIS (service départemental d'incendie et de secours), qui pourrait servir de force de soutien pour les interventions lors de crises majeures. "Cela aurait aidé durant la crise du coronavirus", selon le député.

Enfin, sa proposition de loi entend permettre de durcir les sanctions pour les agressions de sapeurs-pompiers. "Demain, ce sera comme s'attaquer à un policier ou un gendarme", relève M. Matras.

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