Si dans son courrier aux syndicats, la maire de Besançon rappelle qu’elle soutient le mouvement du 10 septembre organisé suite aux annonces budgétaires du Premier Ministre en juillet : "j’invite les gens à se lever, à manifester leur mécontentement et à défendre leurs droits", quel que soit leur statut, mais "il ne m’appartient pas de l’organiser", rappelle l’édile.
Pour Anne Vignot, "cette tâche relève de la mobilisation sociale et syndicale, avec les forces politiques en appui". Cela fait d’autant plus sens aujourd’hui "que l’ensemble des soutiens à ce mouvement craignent que tout ce qui pourrait être assimilé à une récupération politique risquerait de le mettre en péril". Aussi, pour être "en cohérence avec la répartition traditionnelle des rôles entre politiques et syndicats" et "en plus du contexte lié à cette mobilisation spécifique", la maire a préféré répondre défavorablement à la demande des syndicats.
Sans surprise
Une décision qui "n’est pas une surprise" pour l’intersyndicale CFDT, CFTC, CGT, FO, SUD et UNSA qui qualifie la prise de position de la maire envers le mouvement du 10 septembre "d’effet d’annonce dans une campagne politique à l’aune des élections municipales". Arguant que la fermeture des services lui appartient, l’intersyndicale rappelle à Anne Vignot : "vous êtes la "patronne", l'employeur de la collectivité" et estime que sa place est donc "aux côtés de vos agents dans leur volonté de dire non à cette politique régressive". Pour les syndicats, "au-delà d’un blocage", la fermeture des services "permettait de montrer aux usagers que si le service public s'arrête, ils perdront énormément en terme de services essentiels pour leur quotidien".