Presque à la rue avec un bébé de cinq mois

Une dizaine de membres du collectif « à la rue » s’est mobilisée jeudi pour venir en aide à un jeune couple d’Arméniens et leur bébé de cinq mois récemment déboutés du droit d’asile. La famille était dans l’obligation de quitter une chambre du centre d’accueil des demandeurs d’asile (Cauda) de Besançon. La situation s’est décantée dans le courant de la journée…

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Arrivé en octobre dernier, le jeune couple est sous le coup d'une obligation de quitter le territoire français. En effet, l'ofpra (office français de protection des réfugiés et apatrides) considère l'Arménie comme un pays sûr. La famille a donc été déboutée du droit d'asile, mais a déposé un recours. Or des membres du collectif expliquent que les deux Arméniens qui tenaient une station-service ont été rackettés par la mafia locale. 

Peu avant 10h, le couple et leur bébé, surpris de la mobilisation autour d'eux, se  rendait au SAS (service d'accueil et d'accompagnement social). "Ils pensent que le service va leur trouver une solution d'hébergement, mais c'est un leurre" explique Chantal Lecuyer, membre du collectif "A la rue", choquée à l'idée qu'un couple avec un bébé de cinq mois puisse dormir dehors. À la mi-journée, aucune solution n'était sur le point d'aboutir et la chambre devait être libérée pour 14h, une autre famille étant en attente. 

Après des allers et retours l'après-midi entre le Cauda, le Sas et la préfecture, le couple, largement soutenu par plusieurs membres du collectif, a pu finalement conserver sa chambre au centre d'accueil rue Gambetta à Besançon... mais pour combien de temps encore ? 

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