Bronchiolite du nourrisson : la campagne de prévention 2025-2026 est lancée

Chaque hiver, environ 30 % des nouveau-nés et nourrissons sont touchés par la bronchiolite, une infection respiratoire majoritairement bénigne mais pouvant entraîner des complications graves chez les plus jeunes. "C’est l’une des premières causes d’hospitalisation des enfants de moins d’un an pendant la saison hivernale", rappelle le ministère de la Santé.

© Alexane Alfaro

Pour anticiper l’épidémie, la campagne de prévention 2025-2026 est lancée dès septembre en France métropolitaine et dans les départements d’Outre-mer.

Vaccination maternelle : protéger le bébé dès la naissance

Depuis fin 2023, deux outils de prévention sont disponibles. Le premier repose sur "une injection du vaccin Abrysvo administrée au 8e mois de la grossesse. Ce vaccin permet à la mère de développer des anticorps qui sont transmis directement au bébé à travers le placenta ; il sera ainsi immunisé de sa naissance jusqu’à ses 6 mois".

À compter du 1er septembre 2025, les femmes enceintes peuvent recevoir ce vaccin "en pharmacie ou en établissement de santé", entre la 32e et la 36e semaine d’aménorrhée. La vaccination "peut être prescrite et réalisée par les médecins, les sage-femmes, les infirmiers diplômés d’État (IDE) et les pharmaciens". Elle est prise en charge à 100 % par l’Assurance maternité.

Beyfortus : une protection directe pour les nourrissons

Le second outil est un traitement par anticorps monoclonal. "L’immunisation par l’anticorps monoclonal Beyfortus s’adresse aux nourrissons qui vont connaître leur première saison d’exposition au VRS. Elle peut avoir lieu si la mère n’a pas reçu le vaccin Abrysvo."

Les enfants nés entre le 1er septembre 2025 et le début 2026 recevront une dose de Beyfortus "directement en maternité quelques jours après leur naissance, dans la continuité des soins dispensés en maternité". Cette injection est intégralement prise en charge par l’Assurance maladie.

Pour les enfants nés entre février et août 2025, une "immunisation de rattrapage" est prévue en ville, sur prescription médicale. Dans ce cas, le remboursement par l’Assurance maladie est de 30 %, avec possibilité de prise en charge totale par les complémentaires santé, la Complémentaire santé solidaire (C2S) ou l’Aide médicale de l’État (AME).

Le communiqué précise également que "les enfants jusqu'à l'âge de 24 mois qui restent vulnérables à une infection sévère due au VRS et connaissent leur deuxième saison de circulation du virus peuvent aussi recevoir le Beyfortus".

Des gestes simples de prévention

En complément de ces mesures médicales, le ministère rappelle des gestes simples pour limiter la transmission du virus : "porter un masque en cas de rhume, toux ou fièvre", "se laver les mains avant et après chaque change, tétée, repas ou câlin", "éviter d’emmener le nourrisson dans les lieux publics confinés", "aérer régulièrement l’ensemble du logement", ou encore "ne pas partager les biberons, tétines ou couverts" et "ne pas fumer à côté des bébés et des enfants".

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