Budget de la Défense : Chevènement demande que l’effort national soit pris en compte

Lui-même ancien ministre de la Défense, le sénateur belfortain Jean-Pierre Chevènement, président d’honneur du MRC, demande la prise en compte de l' »effort particulier » de la France en matière de défense dans l’échéancier de réduction du déficit public. 

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Sur Radio Classique et Public Sénat ce jeudi 14 mars 2013, le président d'honneur du Mouvement Républicain et Citoyen (MRC) a réclamé un "certain assouplissement" du plafond de déficit de 3% du PIB décrété par l'UE.

Il faut notamment, selon lui, "tenir compte de l'effort particulier de Défense que fait la France : 1,5% et même plus de son PIB" contre une "moyenne européenne de 1 point". "La différence devrait venir en soustraction de ce pourcentage un peu symbolique de 3% fixé par le traité de Maastricht il y a vingt ans", a poursuivi l'ancien ministre de l'Intérieur et de la Défense, rappelant son opposition à ce traité.

Pour Jean-Pierre Chevènement, qui dit "soutenir le gouvernement les yeux ouverts", "les autres Européens ne font rien dans un cas qui concerne directement la défense de l'Europe", le Mali. Or on ne pouvait laisser cet Etat, "qui est au coeur de l'Afrique avec sept voisins, devenir un sanctuaire jihadiste. Ca, ce n'était pas possible". "Donc la France a réagi, les autres non", a regretté le sénateur MRC.

Le 13 mars déjà, Jean-Pierre Chevènement s’était prononcé en matière de Défense alors que la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées du Sénat avertissait le gouvernement qu'une baisse du budget de la Défense au-delà d'un seuil de 1,5% du PIB compromettrait la sécurité de la France. Le sénateur belfortain (RDSE, à majorité PRG) avait alors déclaré que "l'outil de défense se pense à long terme et ne peut-être à la merci de coupes budgétaires conjoncturelles".

(source : AFP)

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