Ces Francs-Comtois du Dakar…

Depuis le 5 janvier, et dans l’ombre du maître Stéphane Peterhansel, pour l’heure bien parti pour décrocher un nouveau succès en auto, trois autres pilotes régionaux tentent d’apprivoiser les terres mythiques sud-américaines, hôtes particulières de l’épreuve depuis cinq ans.

©

8000 kilomètres de bonheur pour les uns. 8000 kilomètres de galères et de souffrance pour les autres. Le Dakar, pour les raisons de sécurité que l’on sait, a peut-être changé de continent, mais il reste le même. Unique dans son exigence. Unique dans la beauté de ses paysages avec l’arrivée des grands déserts péruviens. Un décor à faire écarquiller toutes les paupières. Cette année encore, le rendez-vous du mois de janvier ne déroge pas à la règle. N’y voyez pas là un quelconque lien avec le (nouvel) accident mortel qui a endeuillé la course mercredi soir.

Dans le plus pur effort solitaire qu’il représente, le Dakar fait la réputation de ses champions. Depuis plus de dix ans, la Franche-Comté en compte un parmi les plus beaux. Le Haut-Saônois Stéphane Péterhansel, fort de ses six titres à moto, où il était devenu imbattable, est à la quête cette année de son cinquième titre en… auto. Au volant de sa Mini All 4 Racing, le natif de Vesoul est bien parti pour. A l’aube de l’étape du jour (la sixième), il comptait déjà 10 minutes d’avance sur son dauphin, le Qatari Al-Attiyah. Le seul qui, dans des conditions régulières, semble pouvoir le menacer.

Le défi de Gilles Diguiet

Attendu pour le dimanche 20 janvier à Santiago (Chili), le verdict tombera non pas comme un couperet, mais comme la plus belle des récompenses pour ces champions qui auront arpenté Pérou, Argentine et Chili. On souhaite que dans ces honorables, le Haut-Saônois Gilles Pillot demeure à une place de choix. Copilote d'une Buggy SMG, il est actuellement septième, loin devant le troisième Haut-Saônois (décidément…) Eric Simonin, également copilote, mais pour l’heure 98e.

Et puis…, si le Dakar a su, année après année, rester cette institution, c’est aussi parce qu’il se plaît à toujours confronter grands champions et passionnés lambdas. Ces anonymes dont le seul but et de rallier l’arrivée, pour un Graal personnel, une victoire en lettres capitales… à Santiago. En moto, Gilles Diguiet fait partie de ceux-là. Le Belfortain a pris le pari fou de partir sans aides (gros sponsor…), mais surtout sans assistance. Gilles est avant-dernier de la course. Il pointe à quelque… 22 heures du Français Olivier Pain. Pour lui, la notion du temps n’existe plus. Il compte seulement les jours qui le séparent d’un bonheur intense.

Quitter la version mobile