Extension à Amiens et Besançon des escortes de détenus par la pénitentiaire

La prise en charge par les agents pénitentiaires des extractions de détenus, expérimentée depuis fin 2011 dans trois régions et objet de tension avec les syndicats, vient d’être étendue à deux régions supplémentaires, selon un arrêté publié mardi au Journal Officiel.

 La Lorraine et l'Auvergne ont été les premières régions à mettre en oeuvre cette réforme, suivies en décembre de celle de Caen. Elle est également appliquée depuis le 10 avril dans les ressorts des cours d'appel d'Amiens et de Besançon, précise l'arrêté.

Assurées auparavant par la police ou la gendarmerie, "les extractions, translations et sorties sous escorte des personnes détenues requises par les autorités judiciaires", doivent être exécutées par l'administration pénitentiaire sur l'ensemble du territoire d'ici fin 2013.

Il avait été prévu 800 emplois supplémentaires d'agents de la pénitentiaire pour assurer ces missions, chiffre jugé nettement insuffisant par les syndicats de surveillants, dont deux, FO et la CGT, organisent depuis trois semaines des manifestations pour réclamer plus de moyens et de meilleures conditions de travail.

 La Chancellerie avait elle-même reconnu dès septembre faire face à des "difficultés" liées à des moyens insuffisants. Le ministère avait alors envisagé de faire appel en cas de besoin aux ERIS (Equipes régionales d'intervention et de sécurité), unités chargées de la sécurité dans les prisons, ainsi qu'à des retraités de l'administration pénitentiaire.

Quitter la version mobile