JO de Rio : découvrez Margaux Nicollin, lanceuse de javelot

Durant cet été 2016, maCommune.info vous fait découvrir les sportifs de Bourgogne Franche-Comté en lice pour les prochains JO de Rio. Aujourd’hui : Margaux Nicollin, licenciée à Dijon. C’est la première participation à des Jeux Olympique pour la Jurassienne originaire de Saint-Claude. Vous pourrez la retrouver lors de ses épreuves d’athlétisme au lancer de javelot, du vendredi 12 au samedi 20 août 2016. 

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Fiche d'identité

Nicollin Margaux

Née le 01/05/1995 (21 ans)

Sport pratiqué : Athlétisme – Lancer de javelot

Formation : Etudiante en 3ème année de licence de STAPS à Dijon

Lieu de vie : Dijon

Lieu d'entraînement : DUC (Dijon Université Club) 

Palmarès

7 fois championne de France dans sa catégorie d'âge (2011 à 2016)

Titre le plus important à ses yeux : "Championne de France Espoir en 2015, car c’est ce jour-là que j’ai battu le record de France et l’ai porté à 59m73, une semaine après être passé à côté des Championnats d’Europe Espoir."

 

Questions-Réponses

A quel âge avez-vous débuté ce sport ? Pour quelles raisons ?

Margaux Nicollin : "Bien que je foule la piste depuis ma naissance, j’ai débuté la pratique de l’athlétisme en club à l’âge de 10 ans, au Saint-Claude Athlétisme, tenu par mes parents dans ma ville d’origine, où j’ai pu être formée pendant neuf ans. Même si j’ai pu toucher à beaucoup de sports, c’est vers l’athlétisme que je me suis finalement tournée, car c’est là-dedans que j’excellais le plus. Lors des triathlons (une course, un saut, un lancer) réalisés en benjamine, c’est le javelot que je gagnais à chaque fois. Voilà pourquoi j’ai continué."

Aujourd'hui, qu'est-ce qui vous plaît dans ce sport ?

Margaux Nicollin : "L’athlétisme en général comporte beaucoup de choses que j’aime : la recherche du dépassement de soi, repousser sans cesse ses limites, quoi que l’on fasse. Et bien que ce soit un sport individuel, c’est avant tout un sport de partage : d’abord dans le cadre de l’entrainement, avec l’entraineur et le groupe. Mais aussi lors de nombreux stages organisés en France ou dans le monde entier. C’est toujours un plaisir de retrouver ses amis lors de compétitions,meetings et championnats internationaux, qui nous permettent de voyager tout en pratiquant notre passion. Pour l’instant, c’est grâce à mon sport que je voyage le plus. Ensuite, dans ma discipline en particulier, j’aime voir mon javelot planer dans les airs après lui avoir transmis toute la vitesse accumulée pendant l’élan. C’est une sensation indescriptible de pouvoir le regarder planer après avoir terminé de lancer, c’est souvent signe qu’il va aller loin!"

Selon vous, quelles sont vos forces et faiblesses dans votre discipline ?

Margaux Nicollin : "Je ne parle jamais de faiblesse, car dans notre sport, on recherche chaque jour à augmenter ses capacités, et donc à travailler ses points les plus faibles pour les transformer en points forts. Cependant, je pense que l’ennemi principal d’un sportif ne peut être que lui-même. Chaque geste, chaque pas réalisé dépend de nos propres choix. Si on ne croit pas en ce que l’on fait et en ce que l’on veut, personne ne peut le faire à notre place. On fait en sorte de s’entourer des bonnes personnes pour avancer, mais le moteur, c'est nous."

La préparation aux J.O entraîne-t-elle des difficultés, tant matérielles que physiques ?

Margaux Nicollin"Au niveau matériel et dans la vie de tous les jours, la préparation aux J.O entraine un certain investissement. Souvent, un sportif choisi de planifier ses entrainements et compétitions en fonction d’un objectif ultime. Lorsque qu’une nouvelle olympiade se termine, on a quatre ans pour faire son programme, et franchir les étapes que l’on se fixe pour être près le jour-j. Entre temps, on a donc beaucoup d’entrainements, de compétitions, de réglages mais aussi des meeting importants, des stages dans le monde entier, ou encore d’autres championnats internationaux comme les championnats d’Europe et du Monde. Pour mener à bien un tel projet, un sportif a donc besoin d’un certain apport financier qui couvre les déplacements, les frais de stage, mais aussi le matériel nécessaire (habits sportifs, chaussures, pointes, javelots…) qui a parfois un coût conséquent (un javelot de compétition coûte 1000€). Physiquement, il faut donc gérer ces quatre années en maintenant un état de santé stable et en évitant le plus possible les blessures grâce à un suivi médical stricte : séances de kinésithérapie quotidiennes, séances d’ostéopathie, préparation physique, préparation mentale… ayant également un certain coût. Enfin, la participation aux J.O dépend de la meilleure performance réalisée au cours de la saison : l’année des J.O, la fédération française d’athlétisme demande aux athlètes de réaliser un certain niveau de performance entre la fin de l’hiver et mi-juillet. C’est ici qu’un certain stress peut s’installer si l’on court après ces minimas jusqu’à la dernière compétition, car la préparation peut devenir inconfortable face à l’incertitude de la participation aux J.O. Il est difficile de préparer le voyage et de gérer sa forme physique en même temps, quand on doit réaliser une performance digne d’une forme olympique à quelques mois des jeux."

Comme conciliez-vous vie de famille et vie professionnelle ?

Margaux Nicollin : "Je suis actuellement en 3ème année de licence STAPS à Dijon. Je réalise ma 3ème année de licence en deux ans, de façon à pouvoir m’entrainer deux fois par jour et atteindre mes objectifs grâce à une préparation optimale. Je vis seule dans un appartement, loin de ma famille qui est éparpillée un peu partout en France (Saint-Claude, Avignon, Strasbourg, Metz, Bourg-en-Bresse). Certaines occasions nous permettent de se retrouver de temps en temps, mais je sais que malgré la distance, ma famille me soutien dans chacun de mes projets."

Cela pose-t-il un quelconque problème à votre entourage, ou au contraire vit-il ça avec fierté et vous encourage-t-il à 100% ?

Margaux Nicollin : "Mes parents ayant été athlètes, ils comprennent tout à fait mon mode de vie,et m’encourager à partager cela avec eux. Je pense qu’ils sont fiers de mon parcours, et me soutiennent depuis le début. Mes deux frères sont également sportifs de haut-niveau (basket et athlétisme) et ont donc le même mode de vie que moi. En fait, notre vie de famille s’organise autour du sport."

Quels sont vos objectifs à ces J.O de Rio ? Qu'est-ce qui vous motive à aller vous battre sous les couleurs françaises ?

Margaux Nicollin : "Ce sera l’occasion pour moi de m’imprégner de l’événement, et de prendre un maximum de repères pour ceux qui suivront. Je pratique une discipline, le javelot, à maturité tardive. C’est pour cela qu’à 21 ans, plusieurs olympiades m’attendent. Cependant, le jour-j, je compte bien donner le meilleur de moi-même, car même si certaines filles sont plus âgées et plus « fortes » sur le papier, chaque concours est différent, tout peut arriver, les conteurs sont remis à zéro pour tout le monde."

Nul doute que la région toute entière suivra les pas à ses premiers Jeux Olympiques de Margaux et l'encouragera avec ferveur ! 

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