La Bourgogne Franche-Comté est la région qui utilise le plus le chauffage au fioul

Malgré l’interdiction d’installer de nouvelles chaudières depuis le 1er juillet 2022 et le réenchérissement du prix de l’énergie, le chauffage au fioul concerne encore 202.000 ménages soit 1 foyer sur 6 en Bourgogne Franche-Comté d'après l'INSEE. Cela en fait la région de France métropolitaine qui a le plus recours à ce type de combustible pour chauffer les résidences principales.

© Alexane Alfaro

La part de résidences principales chauffées au fioul (15,5%) en Bourgogne-Franche-Comté se situe au dessus de la moyenne nationale (10,5%). Une moyenne dépassée par tous les départements de la région. À la 10e et 11e position des département français, la Haute Saône (21,2%) et le Jura (21%) sont les départements de Bourgogne-Franche-Comté qui ont le plus recours à ce type de chauffage. La Côte-d’Or est celui qui affiche la plus petite part (11,7%).

Un mode de chauffage plus rural qu’urbain

En milieu urbain, il est le dernier mode de chauffage utilisé par les foyers (8%). Loin derrière le gaz de ville plébiscité à hauteur de 54%, après l’électricité (21%) et même les autres combustibles (citerne, bouteille, géothermie, bois) qui représentent 18% d'utilisation. 

En revanche, plus on s’éloigne des grands agglomérations comme Dijon et Besançon, moins le chauffage au gaz de ville est présent. Les trois quarts des résidences chauffées au fioul se trouvent ainsi en milieu urbain où il représente une utilisation de 23%, devant le chauffage électrique (22%) et le gaz de ville (16%), mais derrière les autres combustibles (39%).

Le fioul préféré par les plus âgés, les agriculteurs et les retraités

Le chauffage au fioul concerne davantage les maisons (21%), surtout les plus anciennes (48% des habitations construites avant 1970) que les appartements (5%).

Il est également préféré par les plus âgés puisqu’un quart des 75 ans et plus y ont recours contre 12% des moins de 50 ans. Les employés (12%) l'utilisent bien moins que les agriculteurs (22%) et les retraités (21%). 

© INSEE

Une perte de vitesse significative

Bien qu’encore très présent dans la région, le fioul est toute de même en perte de vitesse. Son utilisation a été divisée par deux en 40 ans (plus de 30% d’utilisation dans les années 80). Une diminution qui s’explique principalement par l’augmentation de son prix (17€ pour 100 Kwh) qui a pratiquement doublé en un an (+de 93% , base carbone 2018), et son côté polluant (324 g de CO2 pour un Kwh).  

Le gaz de ville apparaît lui comme le mode de chauffage le plus répandu (+ de 40%) et l’un des moins cher (9€ pour 100 Kwh). Moins polluant, l’électricité (147g CO2 pour un Kwh) avoisine les 20% d’utilisation pour un coût évalué à 20€ pour 100 Kwh (juin 2022).  

Enfin la palme revient au chauffage au bois qui reste le combustible le moins polluant pour un prix comparable à celui du gaz (8€ pour 100 Kwh). 

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