Le pain d’épices… D’où vient-il ?

L’origine du pain d’épices remonte loin, très loin dans l’Histoire et traverse les continents ! Voici des éléments de l’histoire de cette douceur appréciée pendant les fêtes de fin d’année…

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L'origine du pain d'épices remonte très loin dans l'histoire : déjà du temps des anciens égyptiens l'on consomme un pain au miel, puis le grec Aristophane fait mention du "melitounta" à base de farine de sésame et enduit de miel tandis que Athénée vente le "melilates" fabriqué à Rhodes.

Pline l'Ancien rapporte que les Romains connaissent le "panis mellitus", un pain frit arrosé de miel, mais ils ne sont que des précurseurs du pain d'épices actuel.

Le pain d'épices tel que nous le connaissons aujourd'hui aurait pour origine le Mi-Kong, littéralement "pain de miel" en chinois. Déjà consommé au Xème siècle, il est fait de farine de froment, de miel et il est parfois relevé de plantes aromatiques. Des textes du   XIIIème siècle citent le Mi-Kong comme faisant partie des rations de guerre des cavaliers de Gengis Khan, qui le répandent chez les arabes.

C'est au Moyen-Âge, lors des croisades, que les occidentaux en font la connaissance en Terre Sainte et en rapportent la recette ainsi que les épices.

Une première mention du "Lebkuchen ("pain d'épices" en allemand), est faite à Ulm en 1296 puis il se répand dans les monastères du Saint Empire romain germanique : Munich où un "Lebzelter" (pain d'épicier) paye une taxe en 1370.

Un texte de 1453 rapporte que le pain d'épices était sur les tables des moines cisterciens de Marienthal (Alsace) à l'occasion des fêtes de Noël.

Au XVIIème siècle, le pain d'épices de Reims où officie une vingtaine de maîtres "pains d'épiciers" est le plus réputé du royaume. Le bailli de l'archevêque leur octroie des statuts de corporation en 1571, reconnus officiellement en 1596 par Henri IV.

A la renaissance, les "Lebküchler" (pain d'épiciers) sont si nombreux en Alsace qu'ils ont leur propre corporation dont l'emblème représente un ours en bretzel.

En 1643, les statuts des corporations d'Alsace interdisent le cumul des ateliers de pain d'épices, métiers de boulangers et de pain d'épiciers.

Première mention à Dijon en 1711: Bonaventure Pellerin, vendeur de pain d'épices et cabaretier y est inscrit au registre des tailles.

En 1725, le pain d'épiciers Nicolas Stohrer, ayant fait son apprentissage dans les cuisines du roi Stanislas de Pologne à Wissembourg, devient le pâtissier favori de Marie Leszczynskaia, future reine de France qu'il suivra à Versailles.

(Source : mieldefrance.fr)

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