Les jardins de la guinguette font revivre les légumes oubliés

Adeline Simon, à l’origine des jardins de la guinguette, produit des légumes oubliés sur un demi-hectare de terre depuis 2012 sur la commune de Les Hays dans le Jura. Le restaurant l’Effet Boeuf à Besançon sert de point de distribution depuis le 9 mai 2017. 

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A 36 ans, cette fille d'agriculteur ne s'est pas tout de suite consacrée au maraîchage biologique. Elle a fait ses débuts en graphisme sur la capitale mais très vite a voulu "revenir aux sources". "Je voulais du sens à ma vie et cela me plaît d'être toute la journée dehors, c'est plus riche humainement". Elle a d'ailleurs été sacrée "coup de cœur du jury" lors des Talents gourmands 2017.

150 variétés de tomates

La particularité des "jardins de la guinguette" c'est la diversité des vieux légumes proposés par la maraîchère "je produis des choux kale, des tubéreux, des panais, des radis-serpent, diverses variétés de tomates…)". La très connue tomate rouge n'est pas la seule de sa variété chez Adeline. Elle ne cultive pas moins de 150 variétés de tomates "de toutes les couleurs et les formes".

A l'instar de la campagne lancée dans les grandes surface pour "les gueules cassées", ces légumes difformes mais tout aussi comestibles, les légumes d'Adeline ne sont pas "calibré et identiques". "Si vous faîtes tomber une tomate, la mienne ne va pas rebondir" ironise-t-elle.

Des contraintes de production

La maraîchère explique que "ces légumes sont plus difficile à faire pousser et sont plus délicats à transporter". Le maraîchage biologique respecte "les saisons" et Adeline va jusqu'au bout de son projet en faisant elle-même ses semis à la mi-février. Elle respecte les protocoles anciens en "superposant des couche chaude de fumier de cheval". La maraîchère précise qu'elle n'utilise pas de "mappes chauffantes". Ce processus sert à maintenir la chaleur nécessaire au développement des tomates soit 22°C lors de période de froid.

Adeline s'affaire également à la culture sur billons. Elle consiste à créer des rangées de petites buttes préparées l'année précédente, elles sont ensuite aplaties. Ce système permet de "réchauffer la terre et permet un meilleur drainage".

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