Marche citoyenne pour Charlie Hebdo à Besançon : le message des médias locaux

Voici le message lu par un représentant des médias en Franche-Comté…

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Le message de Franck Roussel, un des journalistes benjamins des rédactions bisontines : 

"Je parle ici et aujourd’hui au nom des médias présents en Franche-Comté, sans distinction de support ni de catégorie professionnelle. J’ai été choisi parce que je suis le benjamin de nos rédactions.

Dans l’esprit de mes confrères et collègues, c’est donc d’abord un message d’espoir, d’avenir et de combat dont je suis porteur. Combat pour la liberté d’expression, « pierre angulaire de la démocratie », « condition primordiale de son progrès et de l’épanouissement de chacun », selon la belle définition qu’en donne la Cour Européenne des Droits de l’Homme. 

Combat pour toutes les libertés : liberté de conscience, liberté de croyance, liberté d’opinion, auxquelles nous sommes tant attachés et que deux terroristes ont voulu assassiner, mercredi 7 janvier, dans le terrible attentat de Charlie Hebdo. 

Cette liberté d’expression, nos confrères, nos amis, nos frères de cœur de Charlie l’ont pratiquée et défendue jusqu’au bout, au péril de leur vie. Avec insolence, avec irrévérence, avec un mauvais goût revendiqué, parfois, mais aussi avec rigueur, intelligence et humanité. 

Car Charlie hebdo est bien plus qu’un journal satirique. La liberté d’expression doit d’abord s’appliquer aux idées qui dérangent, bousculent l’ordre établi, choquent et heurtent tout ou partie du public. À cet égard, nos collègues de Charlie s’y connaissaient. 

Avec leurs mots, avec leur crayon et leur stylo, ils tiraient à vue mais ne tuaient pas, pas même la connerie, si répandue et dont ils avaient fait leur cible privilégiée.

C’est cet esprit, ce mauvais esprit, aussi, qu’il faut défendre, pratiquer, perpétuer… 

« La liberté ne s’use que si l’on ne s’en sert pas », disait Beaumarchais.

Les victimes étaient agent d’entretien, dessinateurs, policiers, psychanalyste, journalistes…  

Comme eux, nous sommes tous Charlie."


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