Pâtissiers-chocolatiers : comment la profession s’en sort-elle à l’approche de Pâques ?

Les pâtisseries et chocolateries ont dû fermer boutique le 15 mars 2020 suite aux recommandations de la confédération des pâtissiers et chocolatiers. Très vite ils ont rouvert suite à une dérogation qui leur a été accordée. Cependant, ils travaillent à effectif réduit et ont perdu en moyenne « 90 % de leur chiffre d’affaires », nous explique ce 7 avril 2020 Bruno Grandvoinnet, président de l’union des artisans pâtissiers-chocolatiers du Doubs.

chocolat Pâques avril 2020 © Facebook de la pâtisserie Granvoinnet ©

"Nous sommes presque tous ouverts", tient à rassurer le chocolatier Bisontin Bruno Grandvoinnet. "Il est possible de se rendre dans nos boutiques en toute sécurité et avec l'attestation, vous ne serez pas amendé !", explique-t-il en précisant que la préfecture du Doubs autorise les déplacements pour "aller chercher son oeuf de Pâques".

Les pâtissiers- chocolatiers , autorisés à "ouvrir malgré l'arrêté" de 21h à 6h du matin

Le préfet du Doubs, Joël Mathurin, a décidé de ne plus autoriser l'ouverture des commerces alimentaires après 21h du 4 au 15 avril 2020. Cet arrêté ne concerne plus ceux "qui fabriquent du pain", tient à souligner Bruno Grandvoinnet. "C'est vrai que ces commerces sont essentiels pour ceux qui commencent tôt le travail".

Conséquence du confinement : plus de desserts confectionnés à domicile

Le président de l'union des artisans pâtissiers-chocolatiers du Doubs le reconnait bien volontiers : les Francs-comtois font davantage de pâtisseries que d'habitude. "C'est normal, ils sont chez eux et c'est une bonne occupation. Cela a toutefois un impact sur nos commerces".

Selon lui, il s'agit désormais d'éviter le gaspillage : "Nos fournisseurs prennent une partie de nos commandes pour les redistribuer aux soignants et en contrepartie nous remboursent. Toutefois, quand on prépare les vitrines, c'est compliqué de savoir ce que l'on va vendre et nous avons de la marchandise qui nous attend derrière. Sans compter que pour Pâques, nous doublons le mois normalement. Cette année si on fait 10 % du chiffre d'affaires, on sera déjà content. Il faut sauver les meubles", souligne Bruno Grandvoinnet en appelant les Bisontines et Bisontins à consommer local pour fêter Pâques : "Nous avons trouvé un médicament contre le confinement, c'est le chocolat, un anti-dépresseur".

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