Sochaux inquiète de plus en plus

Plombés par deux erreurs individuelles en trois minutes, peu après la demi-heure, les Sochaliens ont paru faibles et impuissants face à une équipe lilloise simplement plus mature (0-2). La place de lanterne rouge leur colle aux basques.

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Le néant a été frôlé, et rien n’y a fait. L’embellie espérée, avec un turnover d’Eric Hély qui rappelle aussi la perspective d’une prochaine semaine à deux matches, n’a jamais été esquissée. " Ça vient surtout d’un manque d’agressivité. Car même quand on a eu des situations favorables, ça ne s’est jamais terminé par une occasion " expliquait après coup le coach sochalien.

Remarquez, le problème restera toujours le même si le FCSM s’applique à respecter à la lettre la thématique du sabordage personnalisé. Ce coup-ci, c’est l’axe (expérimental) Zouma-Carlao qui a pris cher. Cette saison, la liste est déjà trop longue. Elle vient réduire à néant les quelques efforts, louables, qui sont amassés ici ou là.

Des erreurs qui touchent au b.a.-ba

On pourrait toujours parler d’un début de match consciencieux, à défaut d’être emballant. Et encore. " Par rapport à ce qu’on avait défini, il n’y a pas eu assez d’application en première mi-temps " pestait Hély. La naïveté prit vite le dessus. Elle s’exprima dans le duel Zouma-Roux. Dans l’affaire, il y avait quand même eu une frontière importante : l’expérience et le talent. La frappe en force de l’avant-centre lillois perçait Pouplin et ébranlait surtout le château de cartes sochalien. Sans bases pour le coup (0-1, 34e). Sans être impressionnant - loin de là - le LOSC avait bouclé son affaire trois minutes plus tard, soit quelques instants après la « Madjer » de Bakambu, qui aurait éventuellement pu chasser quelques nuages (35e). Il y eut l’épais brouillard à la place.

Le mauvais film était en effet repassé, avec un corner maison made-in Marvin Martin. Aux six mètres, Roux, le meilleur homme sur le terrain, sautait plus haut que Carlao pour placer sa tête piquée (0-2, 37e). Une simple question d’état d’esprit. Le constat n’est pas nouveau et c’est de loin ce qui inquiète le plus. " Il faut être réaliste, on a eu des manques dans toutes les lignes " rétorque Eric Hély. Dans le trou, Sochaux s’enfonce en réalité dans la thématique même qui devrait lui autoriser une convalescence progressive : l’agressivité permanente.

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