Évacuation d’un campement de jeunes mineurs à Besançon : “Ils ont été mis à l’abris”

MISE À JOUR • L'association Solmiré s'insurge contre l'évacuation d'un campement de jeunes mineurs étrangers par la police municipale, situé rue d’Arènes à Besançon, mercredi 4 octobre 2023 à 11h. "Un acte d'une extrême violence", dénoncent les membres dans un communiqué de presse. 

Archives © Hélène Loget

"Depuis samedi 30 septembre, un campement d’une quinzaine de tentes s'était formé au parking situé rue d’Arènes, à Besançon", indique l'association Solmiré. À l'intérieur se trouvaient des adolescents "étrangers, abandonnés par les institutions, en recours pour la reconnaissance de leur minorité".

"50 jeunes errent actuellement dans les rues de Besançon"

"Considéré ni mineurs par le Département, ni majeurs par l’État, 50 jeunes errent actuellement dans les rues de Besançon, sans hébergement, en attendant qu’un juge statue sur leur sort" ajoutent les membres de l'association. Ce mercredi "alors que les jeunes étaient partis pour prendre leur unique repas de la journée assuré par la Boutique Jeanne Antide, le campement a été évacué par la police municipale qui a saisi les tentes et les affaires personnels des jeunes", relate l'association.

Selon les membres, "cela faisait deux jours que des agents de Police effectuaient des passages réguliers au campement, exerçant une pression sur ses occupants faite de menaces, de moqueries et de propos humiliants". Ce campement était "une réponse bien-sûr insatisfaisante à la détresse de ces jeunes, leur a permis de dormir à l'abri après des mois d'errance, jour et nuit, dans les rues de la ville", précisent-ils.

Un acte "d'une violence extrême, seule réponse des institutions"

Ainsi, l'association Solmiré "dénonce cet acte d'une violence extrême, seule réponse des institutions". Ils ajoutent que plutôt "d'apporter des réponses à cette situation insupportable, les autorités préfèrent l'invisibiliser en faisant disparaître ces jeunes". 

Selon les dernières informations de l'association, le collectif serait en attente d'une réponse de la mairie concernant "cette décision inhumaine". Pour le moment, il n'existe "aucune réponse" concernant la récupération possible des tentes et des effets personnels des jeunes.

L'association "exige que les institutions apportent des réponses, qu'elles prennent leurs responsabilités et qu'elles prennent en charge ces jeunes pendant toute la période de leur recours juridique".

Mise à jour

Selon des informations du cabinet de la maire de Besançon en date du 4 octobre à 22h20 :  "la maire et les élus de la majorité ont mis à l'abri les migrants du parking d'Arènes en les hérbergeant au sas d'accueil pour migrants situé place de l'Europe à Besançon".

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