Un site Internet propose de déposer ses dernières volontés en ligne


Développé en Franche-Comté, dans le Haut-Doubs plus précisément, ce site enregistre vos dernières volontés et propose de les faire partager à vos proches. Il a été baptisé Endüy (tiré de « end » qui veut dire fin en anglais) et fonctionne sur le même principe que les réseaux sociaux mais à la façon d’un serious network.

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Après cinq mois de travail, la jeune startup Narobaz, basée à la Cluse et Mijoux (à côté de Pontarlier) vient de mettre en ligne Endüy. Opérationnel depuis le 25 mai, le site propose à la fois de transmettre ses souhaits post-mortem sur le type de cérémonies (site, lieu, musiques, photos), le traitement (inhumation, crémation…) et le don d’organes, mais aussi de laisser des consignes en cas de complications médicales. On peut également y laisser un mot d’adieu.
Une solution tout moderne qui répond à une nouvelle préoccupation de société. "Il y a une vraie demande", constate Donatien Pénichon, le créateur du site. Préparer ses obsèques ne se  ferait plus uniquement passé un certain âge, "les jeunes anticipent aussi dorénavant la problématique". Le « serious network », qui fonctionne sur le même principe que les réseaux sociaux, serait donc la clef. Le principe est simple : il suffit de créer son compte, d’y déposer ses informations puis de désigner les bénéficiaires en donnant leur adresse mail. "Les données sont sauvegardées et en sécurité. Seules les personnes désignées peuvent y avoir accès et nous les conservons un an après le décès."

Le cas de Vincent Lambert doit servir d'exemple

L’idée de ce site lui est venue après avoir entendu Jean Léonetti s’exprimer lors d’une émission de télévision. "Je suis persuadé que si Vincent Lambert avait donné ses consignes médicales, cela ne se passerait pas comme ça. Un cas comme le sien doit servir d’exemple !"
Et puis, on se pose toujours la question de l’après. C’est comme ça que ce jeune entrepreneur de la Cluse et Mijoux (à côté de Pontarlier), spécialisé dans la création de site web et l’infographie, s’est lancé dans l’aventure. "On ne proposait rien de ce type jusqu’ici, si ce n’est des prestations payantes d’entreprises privées et le traditionnel dépôt de testament au notaire."
Traduit pour le moment en anglais et en français, Endüy séduit et compte des utilisateurs canadiens, suisses, belges, britanniques ou encore originaires d’Amérique latine. Impossible toutefois de connaître leur nombre, le créateur préfère rester discret sur ce point.
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