Une centaine de pompiers du Doubs en manifestation à Paris

Les sapeurs-pompiers se mobilisent mardi 15 octobre 2019 à Paris pour demander une revalorisation salariale ainsi que des garanties face aux agressions et sur le maintien de leur retraite. Une « centaine » de soldats du feu du Doubs a fait le déplacement.

© Alexane Alfaro

Plusieurs milliers de sapeurs-pompiers professionnels étaient attendus ce mardi après-midi à Paris pour une manifestation nationale. "Une centaine de pompiers du Doubs est montée" selon M. Vuillet de la CGT.

Conformément aux précisions, les manifestants sont nombreux - environ 7000 selon les premières sources sur place. Ils réclament notamment une revalorisation salariale ainsi que des garanties face aux agressions et sur le maintien de leur retraite, ont indiqué lundi leurs syndicats.

Le défilé est parti après 14h de la place de la République et devra s’achever vers 18 heures place de la Nation. Il poursuit un mouvement de grève entamé en juin pour les mêmes motifs. Très suivi selon les syndicats, il n’a toutefois pas entraîné de perturbations majeures, les pompiers étant astreints à un service minimum.

Une grève dans 90 % des SDIS, selon les syndicats

"Nous manifestons, car ni le gouvernement, ni les collectivités locales qui financent les services départementaux d’incendie et de secours (SDIS) n’ont répondu à nos attentes", expliquait André Goretti, président du FA/SPP-PATS, premier des neuf syndicats de pompiers professionnels, qui appellent tous à manifester.

Selon ces organisations, la grève a été suivie ces derniers mois dans 90 % des SDIS. Devant l’Assemblée nationale cet été, le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner avait, lui, avancé un chiffre de "5 %" de grévistes.

Un système « malade »

André Goretti décrit un système de secours français « malade » avec des pompiers "en sous-effectifs" face à l’augmentation constante du nombre d’interventions, notamment les missions d’assistance médico-sociale (carences ambulancières, assistance de personnes âgées…) qui ont explosé ces dernières années alors qu’elles ne font au départ pas partie de leur cœur de métier, l’urgence.

Les syndicats réclament au niveau salarial une revalorisation de la prime de feu (28 % du salaire de base, contre 19 % actuellement) à hauteur des primes de risques accordées aux policiers et gendarmes, ainsi qu’une meilleure protection face aux agressions dont le nombre augmente chaque année.

(Avec AFP)

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