10 jours au Groenland : l’association « Bout de vie » a gravi le Perserajuk

L’association "Bout de vie", qui aide les personnes amputées, accompagnée par le sportif bisontin Frédéric Parise, revient d’une expédition de dix jours au Groenland. L’objectif : gravir le massif du Perserajuk pour récolter des fonds. Un défi fort en émotion pour un pari réussi.

Franck Bruno et son équipe © Franck Bruno

En lui demandant de se présenter, Frédéric Parise s’est défini comme "un homme de coeur". Et sa dernière expédition au Groenland, du 21 août au 4 septembre derniers, ne peut que lui donner raison.

Il y a plusieurs mois, l’ancien footballeur et entraîneur bisontin et l’association "Bout de vie" se sont lancés un défi un peu fou : gravir le Perserajuk, situé à 3.600 mètres d’altitude ! L’objectif étant de récolter des fonds pour l’association, qui aide les personnes amputées.

Celui qui a déjà gravi le Mont Blanc n’est cependant pas à l’origine de ce projet : "L’idée vient d’un jeune de l’association, amputé, qui était allé au Groenland l’année dernière. Un jour, il a dit au président qu’il aimerait faire ce sommet. Franck Bruno lui a répondu : "pari tenu !" Ensuite, nous avons entamé un stage de survie au mois de décembre pour choisir les binômes qui iraient au Groenland. Malheureusement, Victorien n’a pas pu venir avec nous, mais c’était pour une bonne raison : il allait être papa !"

Sept personnes à l'assaut du massif du Perserajuk

Vêtements techniques, chaussures adaptées, matériel, nourriture répartie pour toute la cordée, ... l’expédition a nécessité une préparation minutieuse. Au final, sept personnes ont participé au voyage. Frédéric Parise, bien sûr, mais aussi trois non-valides : Franck Bruno lui-même, qui avait déjà traversé l’atlantique à la rame, Dume Benassi, "un monstre de sport, plusieurs fois champion paralympique" et Rémi Rapin. Ils ont été épaulés par Veny, un jeune corse de 19 ans, Alexis Gaiffe, un ami bisontin et ancien coach de Frédéric Parise, ainsi que par David Tiago Ribeiro, réalisateur.

Un groupe de sept personnes soudées, qui ont vécu "dix jours intenses, pas tant pour la dureté, mais par l’émotion".

"J’ai pleuré lors de tous mes défis, mais une fois au sommet, l’émotion était plus forte qu’auparavant. C’était des vraies larmes de sincérité. Notre équipe a de vraies valeurs, nous nous sommes toujours entraidés, nous n’avons rien lâché. C’était magnifique, l’aboutissement d’une année de travail." - Frédéric Parise

Une expédition retransmise à la télévision et peut-être au cinéma

Ce périple au Groenland, la cordée est fière de pouvoir le présenter à la télévision, grâce au tournage d’un documentaire. "David Tiago Ribeiro a filmé toute l’expédition ! Le documentaire fera 52 minutes et sera diffusé sur Ushuaïa TV. Il s’appelle "L’Iceberg". La date de diffusion n’est pas encore connue, mais on espère que ça puisse se faire au plus tôt, vers la mi-décembre".

La cerise sur le gâteau pour les Bisontins ? La possibilité de voir "L’Iceberg" sur grand écran ! Frédéric Parise aimerait en effet qu'il soit diffusé au Mégarama des Beaux-Arts : "Ils sont intéressés. Cette diffusion au cinéma, ce serait un moyen de remercier tout le monde."

En attendant, plusieurs projets mûrissent déjà dans la tête du sportif franc-comtois : "J’aimerais voir le sommet blanc du Kilimanjaro, avant qu’il ne le soit plus". L’Ultra-Trail du Mont Blanc et un tour de la France à vélo sont aussi en projet. "Longer les frontières, les côtes, les montagnes, ce serait super."

Un "homme de coeur", oui, mais un homme qui aime se surpasser, qui plus est pour la bonne cause.

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