L’idée a véritablement fait son chemin depuis 2022*, année durant laquelle l’épisode de sécheresse a été particulièrement violent. "Nous avions été amenés à discuter avec la préfecture sur l’arrosage des terrains de sport. Il y avait une vraie interrogation qui était menée au niveau national avec les fédérations", rappelle Anne Vignot, la maire de Besançon.
Deux cuves pour collecter 4.000 m3 d’eau
La proximité de la piscine Mallarmé et du complexe sportif est une "chance et une opportunité" pour la maire de Besançon. Au-delà des m3 d’eau qui ne seront pas rejetés dans les égouts (30 litres d’eau par personne par jour doivent être renouvelés), ce projet allie également un côté économique. En effet, l’arrosage conséquent du stade Léo Lagrange nécessite 8.000 m3 par an.
"En période de restriction d’eau, ces deux cuves (dont l’eau est déchlorée) permettront de fournir deux mois d’autonomie d’arrosage du complexe sportif", explique Samuel Lelièvre, directeur des espaces verts de Besançon.
Toutefois, le renouvellement permanent des cuves servira également à d’autres usages.
Une eau qui pourra être utilisée pour d’autres usages
Pour le directeur des espaces verts de la ville, l’eau collectée dans les cuves permettra d’assurer une sécurité estivale, mais pas que… "On pourra l’utiliser pour nettoyer la voirie avec le remplissage des balayeuses, arroser les arbres, et la mettre à disposition des pompiers…"
La récupération de l’eau des deux cuves sera acheminée via un système de pompes jusqu’aux terrains de sport. Une récupération d’eau sera également effectuée sur le toit de la piscine.
Si le coût est important (près d’un million d’euro) il convient de regarder l’investissement au m3 qui, pour Samuel Lelièvre, est optimisé avec un coût de 250 euros.
Les travaux devraient se terminer d’ici la fin de l’année 2025 pour profiter de la vidange de la piscine Mallarmé.
*En 2018, l’équipe municipale nous parlait déjà de solutions à envisager pour les pelouses de stade Léo Lagrange (voir l’article).
