Championnats de France cyclisme : Pitel titrée à 49 ans

Edwige Pitel a remporté à 49 ans son second titre de championne de France sur route, samedi à Vesoul dans l’épreuve en ligne, en profitant d’une double crevaison d’Elise Delzenne, alors seule en tête.

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Déjà titrée dans l'épreuve en 2007, la native de Dinan s'est imposée en solitaire devant Marjolaine Bazin et Audrey Cordon-Ragot. Pitel avait déjà remporté la médaille d'argent du contre-la-montre jeudi, derrière Cordon-Ragot. 

Championnats de France - Course en ligne dames:  les déclarations

Edwige Pitel (championne de France):

"C'est une bonne semaine. C'est ma dernière année au haut niveau. Comme je travaille à côté, c'est difficile de concilier les deux, et puis ça fait une dizaine d'années que je suis sur le circuit. Les Jeux, c'était ma motivation pour cette année, malheureusement pour l'instant je ne suis que remplaçante. Mais au moins, la préparation a payé aujourd'hui, à défaut d'être utile pour les JO. Les deux, trois derniers mois, j'ai mis tout de côté pour faire quelque chose de bien. (...) Je savais que je pouvais tenir en montant fort à chaque tour. (...) Il faut toujours un peu de chance aussi pour que la course tourne en sa faveur. Aujourd'hui c'est mon tour, je suis contente. (Sur la crevaison d'Elise Delzenne) Elise est partie de loin, on espérait encore pouvoir revenir sur elle. Tant que la course n'est pas finie, on ne sait pas comment les filles peuvent tenir. Après, elle était encore avec nous (au dernier tour), elle avait encore sa chance. Malheureusement, les coups du sort, ça arrive. J'en ai eu aussi, des mauvaises expériences."

Marjolaine Bazin (vice-championne de France):

"Quand j'ai rejoint Elise, j'ai vu qu'elle avait crevé, je me suis dit qu'elle allait être dépannée, qu'elle allait revenir sur moi et qu'on allait peut-être pouvoir finir la course à deux. Quand j'ai compris que je devais me débrouiller toute seule, j'ai commencé à stresser un peu mais j'ai essayé de maintenir ma cadence. Dans la dernière côte, je commençais à y croire un peu. Je savais que j'avais une fille à 11 secondes (derrière). Quand j'ai vu que c'était Edwige, je me suis dit +aïe, ça va faire mal dans la deuxième côte !+ (...) Mon objectif, c'était de faire un top 10. Le podium, c'était un peu un rêve. Je pense que j'ai fait une très belle course."

Audrey Cordon-Ragot (troisième):

"J'ai l'impression d'avoir fait un contre-la-montre de 104 bornes. Du premier tour jusqu'au dernier, j'ai roulé devant, toute la journée. Je ne peux pas dire que j'étais à contretemps. Le problème, c'est qu'on ne peut pas sauter sur tout ce qui bouge quand on est toute seule. Avec Pauline, on s'est entendues, comme avec Elise (Delzenne) et Edwige. De toute façon on était les quatre seules donc on n'avait pas le choix. (...) Ensuite quand Edwige est sortie, j'ai laissé partir parce que ce n'était pas à moi d'y aller. J'ai passé mon temps à parler et à rouler."

Pauline Ferrand-Prévot (4e):

"Je ne peux pas être déçue. Je n'étais pas assez forte aujourd'hui pour faire la différence. Mon objectif était de reprendre la course et de tenir dans le groupe de tête. Dans le final, j'ai essayé plusieurs fois d'accélérer mais c'étaient des pétards mouillés. Les filles ont attaqué alors qu'il aurait fallu rouler."

Sandrine Guirronnet, entraîneur national, à propos de Pauline Ferrand-Prévot:

"C'est difficile d'attendre quelque chose quand on a eu une aussi longue coupure, surtout après les passages qu'elle a connus. Arriver dans le groupe de devant sur une première course après une si longue coupure, c'est encourageant. Elle a encore un mois et demi pour se remettre en selle. C'est plutôt une place rassurante. Tout le monde lui mettait le poids de la course sur le dos. Ça peut la remettre dans une bonne dynamique pour la suite de la saison. Il y a eu une belle course à l'avant, Pauline n'avait pas forcément à tout assumer."

 Championnats de France - Course en ligne dames:  le classement

Classement final de la course en ligne dames des championnats de France de cyclisme sur route, samedi 25 juin 2016  à Vesoul:

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