Claude Cuinet, nouveau président du Racing Besançon

Ce n’est pas un novice qui prend la tête du club bisontin le « Racing Besançon ». Après s’être longtemps investi pour le football à Troyes, Claude Cuinet est revenu dans sa région d’origine. À 71 ans, il a pris la tête du Racing Besançon depuis le 28 avril 2020. Il succède à Roland Girard. Interview.

Claude Cuinet © dr ©

macommune.info : Vous reprenez le Racing Besançon, dans quel état d'esprit êtes-vous ?

Claude Cuinet : "C'est quelque chose que nous avions préparé. J'inscrirai mon action dans la lignée de mes deux prédécesseurs Philippe Pichery, quand il a relancé le club et Roland Girard, quand il l'a bien restructuré".

mC : Quelles sont les grandes étapes de votre carrière ?

Claude Cuinet : "Après être parti dans l'Aube en Champagne où j'ai fait ma carrière professionnelle. J'étais directeur commercial et marketing au Crédit Agricole en charge de tout le réseau d'agences. Robert Galley (maire de Troyes de 1972 à 1995) m'a proposé et demandé si je pouvais aider à relancer le club de football de Troyes. Le Crédit Agricole était le partenaire principal du club j'avais pour mission de ne pas trop engager au-delà l'entreprise de ses capacités réelles du football.

J'ai vécu des temps forts avec les progressions du club, connu de grands entraineurs... J'ai également été le bras droit du président pendant 4-5 ans. Je suis d'ailleurs toujours actionnaire du club de Troyes. Je suis revenu à Besançon, car je suis désormais en retraite et je souhaitais retrouver ma famille. Le hasard a voulu que Philippe Pichery (qui est Franc-Comtois) habite à côté de chez moi dans l'Aube. Nous avons ensuite fait un grand bonhomme de chemin ensemble... 

Quand le Besançon Racing Club s'est retrouvé en grande difficulté dans les années 2010-11-12, Jean-Louis Fousseret a demandé un coup de main à Philippe Pichery. Il a accepté et quelque temps après, m'a contacté. Roland Girard ayant pris la succession (quand P. Pichery a été appelé dans l'Aube) a souhaité que je reste et désormais j'ai pris le relais.

mC : Quelles conséquences pour le Racing en raison de la crise sanitaire ?

Claude Cuinet : "Dans l'immédiat, il y a l'arrêt total du championnat. Les montées et descentes sont en train de se discuter. Pour le Racing, quel que soit le championnat, il n'y aura pas de surprise. Quant au redémarrage de la saison prochaine, est-ce que ce sera en août ou septembre ? Nous verrons.

Nous travaillons à la sélection, à l'organisation, le relationnel. Nous reprenons également contact avec les entreprises et savoir si elles ont souffert et, pour celles qui nous soutenaient, comment on peut perpétuer leur soutien et peut-être tenir compte de cette période difficile pour l'aménager".

mC : Comment voyez-vous l'avenir du club ?

Claude Cuinet : "Serein, le club a beaucoup de possibilités et des potentialités. Il est prêt à éclore. Il mériterait d'être au rang de celle de la ville de Besançon (qui entre 20 et 30e villes de France). Le club de football devrait donc être à ce stade soit en ligue 2 ou national ligue 2 ou même si les choses se passaient superbement  en ligue 1. De mon côté, je ne situe rien dans le temps, nous allons monter progressivement. Il n'y aura pas de révolution, je poursuivrai le travail de mes prédécesseurs.

Je veux un pilotage resserré. J'ai confié le pôle sportif globalement à Jéméry Guyen (à l'origine de SPA auto Besançon-Valentin) et en particulier "l'équipe une" et viendra l'aider Luc Bruder (ancien joueur du Racing et l'a entrainé).

Nous considérons que Besançon n'aura de valeur que si sa base est solide. Nous n'avons pas les moyens d'acheter des joueurs demain, mais nous devons réancrer le club dans l'ensemble de la métropole, faire que Besançon soit le club formateur et pousse les joueurs qui ont le potentiel. Nous souhaitons une coopération entre les clubs avec des échanges de joueurs. Si ça pousse par le bas, cela nous montera vers le haut". 

Quitter la version mobile