Contre l’expulsion d’une famille kosovare : 80 parents, voisins, amis, professeurs… rassemblés

Près de 80 personnes se sont rassemblées ce lundi 29 août 2016 à 17 h30 devant la préfecture du Doubs à Besançon pour protester contre l’expulsion d’une famille kosovare qui devait être emmenée par la police aux frontières, du centre d’accueil de l’hôpital St Jacques au centre de rétention près de Rouen. Mais ça ne s’est pas passé comme prévoyaient les forces de l’ordre…

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La famille, composée des deux parents et de quatre enfants âgés de 7, 9, 12 et 15 ans, est en France depuis trois ans. Elle vivait au centre d'accueil de l'hôpital St Jacques depuis trois semaines, jusqu'à ce matin 7 heures. La police aux frontières est venue les chercher pour les emmener au centre de rétention près de Rouen afin d'expulser la famille du territoire français. Mais à l'arrivée de la police, la mère de famille a fait un malaise après être tombée, et plus précisément une crise d'épilepsie selon nos informations. Elle a été emmenée aux urgences à l'hôpital de Besançon pendant que les enfants et leur père patientaient au commissariat de police.

Selon un père de famille et ami de la famille, Laurent Starck, "nous avons pu les voir ce midi, mais aucun repas ni rien à grignoter n'était prévu pour eux, ils n'avaient pas mangé".

Cet après-midi, le père et les enfants ont été emmenés au centre de rétention près de Rouen. A 17h30, la mère se trouvait encore aux urgences à Besançon. 

"C'est une famille très bien intégrée" 

Depuis 3 ans, la famille "suit toutes les procédures pour obtenir des papiers français", elle a même fait partie des familles parrainées en juillet dernier qui avait pour but de ne pas être expulsés pendant l'été. "C'est une famille très bien intégrée. Tous les membres de la famille suivent des cours de Français, mon fils et l'un des enfants étaient amis, on les avait à manger chez nous de temps en temps…", nous raconte Laurent Starck. 

Rencontre avec le préfet

Une délégation de parents d'élèves, voisins, amis, et professeurs de français a demandé à rencontrer le préfet du Doubs. "Nous attendons des explications sur le fait que les enfants soient éloignés de leur mère et soient mis en centre de rétention, on veut témoigner notre choc profond, je voudrais qu'il me dise en face pourquoi aller jusqu'au bout de la procédure d'expulsion, s'il y a quelque chose derrière et surtout pourquoi le secteur de Besançon a la réputation d'être le département le plus dur en France au niveau de la législation", nous explique Laurent Starck. 

Cette famille du Kosovo est venue en France afin d'échapper à une vendetta. Un membre de cette famille a déjà été tué.

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