Dakar : Peterhansel termine 12e de la première étape

Le Qatari Nasser Al Attiyah, vainqueur en 2011 et 2015, s’est imposé dans cette spéciale longue de 38,5 km. Sébéstien Loeb est le premier français en 6e position. Peterhansel est 12e. « Il va falloir se réveiller » a-t-il déclaré.

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C'est parti pour deux semaines et 8800 km vers Buenos Aires, par-delà la haute montagne bolivienne, pour le Dakar le "plus dur" de l'ère sud-américaine: les concurrents de l'édition 2017 en ont terminé avec la première spéciale, la seule au Paraguay.

Dans la catégorie auto, le Qatari Nasser Al Attiyah, vainqueur en 2011 et 2015, s'est imposé dans cette spéciale longue de 38,5 km malgré un gros coup de chaud.. "A une dizaine de km de l'arrivée, nous avons senti de la fumée du côté du siège de Matthieu (Baumel, son copilote), avec un peu de feu. Nous avons ralenti pour finir l'étape et à l'arrivée nous avons pu l'éteindre", a expliqué le pilote sur le site de la course.  Sa Toyota a ensuite été tractée par ses coéquipiers pour rejoindre Resistencia, dans le nord-est de l'Argentine. "Rien de sérieux, c'est réparable", assurait toutefois Baumel à l'arrivée au bivouac.

Le premier Français, le nonuple champion du monde des rallyes Sébastien Loeb, est 6e à 55 sec. Le tenant du titre Stéphane Peterhansel a pris la 12e place à 1 min 34 sec: "On était dans un faux rythme, on a un peu trop joué la sécurité, a-t-il réagi. Il va falloir se réveiller."

L'aventurier amputé des quatre membres, Philippe Croizon, qui dispute son premier Dakar, en a, lui, terminé à 10 minutes du vainqueur du jour.

Chez les motos, le Français Xavier de Soultrait a réalisé le meilleur temps de la spéciale avant d'écoper d'une minute de pénalité pour excès de vitesse et se trouve rétrogradé à la 10e place au scratch et au général.

Un mal pour bien, pour le pilote de 28 ans. "Finalement, c'est une occasion d'avoir une bonne position de départ demain" (mardi), philosophait celui qui ne tenait pas vraiment à ouvrir la piste dès le deuxième jour de course.

La victoire revient donc à l'Espagnol Juan Pedrero Garcia. Le tenant du titre en moto, l'Australien Toby Price, a pris le premier le départ à 08h00 locales (11h00 GMT), pour une première étape longue de 454 km. Les quads puis les autos et les camions ont suivi.

L'altiplano bolivien aura la part belle avec cinq étapes disputées à plus de 3500 m d'altitude, entrecoupées par une journée de repos à La Paz, la capitale la plus élevée du monde (3600 m), le 8 janvier. Jamais le Dakar n'aura autant roulé en haute montagne et le manque d'oxygène s'annonce comme une redoutable épreuve. 

Le recordman de victoires sur le Dakar (six en moto et six en auto depuis ses débuts en 1988), Stéphane Peterhansel, figure parmi les favoris, au même titre que ses coéquipiers de la marque au lion, Carlos Sainz, Cyril Despres et Sébastien Loeb.

"C'est un Dakar ouvert, estime Peterhansel. A la louche, je dirais qu'il y a six ou sept pilotes capables de gagner, bien sûr chez Peugeot mais aussi Toyota. Et même chez Mini, avec un Mikko Hirvonen qui progresse" (4e en 2016 pour sa première participation).

Du côté des motos, les jeux sont encore plus ouverts. Après dix ans de domination sans partage de Cyril Despres et Marc Coma, passé du côté de l'organisation chez ASO après sa victoire en 2015, le Dakar se cherche de nouvelles têtes d'affiche. Toby Price, 17e lundi, remet son titre en jeu avec l'idée d'offrir une 16e victoire de rang à KTM. Face à lui, Adrien van Beveren (6e en 2016) devrait être la meilleure chance française. Celui-ci a signé le 11e temps de la première spéciale.

Info +  

Ce prologue bouclé, les choses sérieuses commencent mardi, avec une étape de plus de 800 km qui mènera le Dakar de Resistencia à San Miguel de Tucuman. Autos, motos et quads boucleront 275 km de spéciale, les camions 285 km. Dans la plaine argentine, la chaleur (jusqu'à 40 degrés lundi) sera l'un des principales difficultés.

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