Enquête: Que Choisir s’attaque aux frais bancaires

Une enquête réalisée par l’antenne bisontine de Que Choisir met en évidence «le brouillard» qui recouvre le montant des frais de gestion de compte réclamés par les banques à leurs clients.

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18 banques ont été passées au crible par les enquêteurs de l'organisme de défense des consommateurs entre juin et septembre 2010. Selon Que Choisir, les banques les moins chères sont La Banque Postale, HSBC, le Crédit Agricole de Franche-Comté et la Société Générale. « C'est un podium en trompe l'oeil », avertit cependant Que Choisir car « aucune ne peut prétendre être la moins chère sur chacun des produits ».

Huit prestations ont été évaluées: la carte à débit immédiat, la carte à débit différé, les retraits au distributeur, les virements occasionnels en agence, la mise en place d'un prélèvement automatique, la commission pour incident, l'assurance perte et vol, l'abonnement à internet.

Eliane Laurent, responsables des enquêtes, a précisé que 6,2% des litiges de l'antenne Que Choisir de Besançon concernaient les banques. « Depuis le début de l'année 2010, nous avons enregistré 741 litiges. C'est notre quatrième poste, soit une part importante de notre activité ».

Le classement derrière le quatuor de tête est le suivant: la Caisse d'Epargne, BNP Paribas, LCL Crédit Lyonnais, la Banque Populaire, le Crédit Mutuel, le CIC et le Crédit du Nord.

Face « aux constats accablants » relevés, Que Choisir demande « une information claire, homogène et transparente sur les tarifs bancaires », car il est toujours très difficile de comparer le prix des différentes prestations entre les banques. « Les brochures comptent en moyenne 24 pages et comprennent chacune 303 tarifs. Comparer les tarifs des 12 banques relève du parcours du combattant: on doit manier 290 pages et 3638 tarifs... », note Que Choisir.

Par ailleurs, aucune amélioration n'a été constatée dans la procédure de changement d'établissement bancaire, normalement prise en charge par la nouvelle banque, mais 81% d'entre elles ne communiquent pas sur ce nouveau service et 62% des conseillers n'en parlent pas.

Pour toutes ces raisons, Que Choisir a saisi les parlementaires du Doubs en leur demandant d'adopter dans les plus brefs délais « une véritable réforme de la tarification et de la mobilité bancaire ».

 

 

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