ESB M, la mobilisation décrétée

A la veille de la réception d’Istres, ce vendredi soir (20h30), qu’il considère décisive pour le maintien, le président de l’ESB M Christophe Vichot tient à ce que ses garçons finissent le boulot. Histoire de passer sereinement à la suite.

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Le désagréable jeu des montagnes russes. Dans ce championnat, clairement ancré dans un professionnalisme qui surélève le niveau, les handballeurs bisontins ont un peu tout connu. Les déceptions d’abord, puis les espoirs. En filigrane, il y a surtout cette irrégularité qui a amené quelques spectaculaires sorties de route, comme la dernière en date à Semur. De quoi donner de vraies sueurs froides à un Christophe Vichot qui, sans tirer la sonnette d’alarme, veut vite être rassuré. La venue d’Istres, qui lutte également pour se sauver alors que l’on voyait les Provençaux viser la remontée, pourrait, en cas de scénario favorable, être synonyme de grand soulagement.

Christophe, à défaut peut-être d’être carrément déterminante, la réception d’Istres ce vendredi soir est au minimum très, très importante…
Si, si, elle est capitale. Il faut bien le dire. Bien sûr, rien ne sera définitivement arrêté après ce match, dans un sens comme dans l’autre, mais en gagnant, nous renouvellerions à 90% notre bail en Pro D2. En perdant, on relancerait les dés pour un nouveau tour. Et tout serait encore à faire.

Votre équipe a perdu un match significatif à Semur alors qu’elle avait l’occasion de prendre ses distances. Comment avez-vous digéré l’affaire ?
Pas très bien justement. On pensait gagner là-bas et tout avait été mis en place pour. Il y a cette fin de match chaotique. Sincèrement, on perd plus le match qu’ils le gagnent. Vulgairement et tout en respectant Semur, on leur donne ! En gagnant, on aurait pu espérer terminer plus haut, alors oui, c’est frustrant. Semur, c’était vraiment un vrai coup d’arrêt.

A quelques reprises, vous avez eu l’occasion de basculer du bon côté dans ce championnat, notamment en recevant Massy. Cette Pro D2 reste très dense, non ?
Totalement, mais quand on voit les effectifs, ça se comprend. Je le dis et le redis, avec le professionnalisme, cette Pro D2 est devenue extrêmement dense, avec un niveau très relevé. Sur le fait de basculer en haut de tableau, oui, mais je dissocie vraiment ce match de Massy. Ils nous ont fait déjouer, comme ils savent très bien le faire. C’était logique, et il y a moins de regrets dans ces cas-là.

" L’équipe de la saison prochaine quasiment bouclée "

Concrètement, combien vous faut-il de victoires pour assurer le maintien ?
Dans mon esprit, je le répète, en gagnant contre Istres, on assurerait le coup à 90%. Il en faudrait finir derrière. Sur les cinq derniers matches, il nous faut deux victoires.

Le maintien en Pro D2, est-ce crucial pour l’avenir et le projet du club ?
Oui, même si, dans le projet club, on s’était attaché cette saison à travailler sur d’autres domaines que le sportif. Sur le sportif, on a voulu se donner du temps pour bâtir, sur deux ans, une équipe compétitive pour le haut de tableau. On a même déjà avancé. L’équipe de la saison prochaine est quasiment bouclée. Mais c’est bien sûr conditionné au maintien cette année. Vous dites que l’équipe de la saison prochaine est prête.

Le fait d’avoir pris du retard sur vos prévisions ne vous a donc pas perturbé outre-mesure…
Ça ne facilité quand même pas les choses, ça peut même les compliquer, il faut être franc. Mais on fait comme si… Il nous faut anticiper.

Gouverner, c’est prévoir, c’est un peu ça…
ui, après nous verrons bien où nous serons. Ce qu’il y a de sûr, c’est que nous savons où nous voulons aller et nous ferons tout pour. Il faut également se dire que ce n’est pas parce que l’équipe première boîte que le club, lui, s’arrête de vivre. L’équipe première, c’est bien sûr un produit phare et d’appel pour nous, mais il n’y a pas que ça.

ESB M (12e, 38pts) - Istres (10e, 38 pts)

Ce vendredi soir 20h30 au Palais des sports de Besançon.

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