FC Sochaux : l’accord entre l’actionnaire chinois et un héritier Peugeot compromis

L'accord de reprise annoncé mercredi entre l'actionnaire chinois du FC Sochaux-Montbéliard (FCSM) et un héritier Peugeot semble compromis, le consortium chinois Nenking ne payant finalement pas sa part, a indiqué dimanche Cédric Perrin, sénateur du Territoire de Belfort.

Bloc C au stade Bonal © Tribune Nord Sochaux/Facebook

L'investisseur chinois a pris une décision différente de celle qu'il a fait signer à ses émissaires la semaine dernière, qui impliquait qu'il reste au capital du FSCM à hauteur de 4 millions d'euros, a précisé M. Perrin à l'AFP. Recueillir 12 millions d'euros, dont les 4 provenant du consortium Nenking, est la "condition sine qua non" à l'audition, par le CNOSF (Comité national olympique et sportif français) de la demande de maintien du club en Ligue 2 qui devrait se tenir lundi après-midi, a souligné M. Perrin.

Un plan B

Malgré cette défection de l'investisseur chinois, qui ne l'a pas annoncée officiellement, un "plan B" a été prévu et même "anticipé", a poursuivi le sénateur. "Tout le monde s'est beaucoup mobilisé" pour sauver le club, "les collectivités aussi", a-t-il dit. Cédric Perrin espère que ce "plan B" sera "efficace", sans pouvoir en donner les détails. Sollicités par l'AFP, Romain Peugeot et son entourage n'ont pas pu être joints dans l'immédiat.

8 millions d'euros engagés par Romain Peugeot

Fondé en 1928, le club a été un modèle de stabilité durant près de 90 ans quand il était détenu par la famille Peugeot. Mais en huit ans, ses propriétaires chinois l'ont poussé au bord du dépôt de bilan. L'actuel propriétaire, le consortium Nenking, spécialiste de l'immobilier qui ne souhaite plus investir dans le club franc-comtois, avait indiqué être prêt à s'en séparer contre 12 millions d'euros. Romain Peugeot, venu à la rescousse du club, s'est engagé à verser 8 millions d'euros pour le rachat du club en mobilisant un réseau d'investisseurs soutenu par les collectivités locales.

Nenking devait, dans le cadre de l'accord initialement conclu, rester dans le capital du club à hauteur de 4 millions d'euros, une somme qui lui serait remboursée plus tard. Emmanuel Macron avait également, la semaine dernière, "souhaité exprimer auprès des propriétaires son attention à la sauvegarde du FCSM et de ses salariés comme de son centre de formation", avait indiqué à l'AFP une source de l'entourage du président de la République.

(AFP)

Quitter la version mobile