Interdiction de consommer tous les poissons pêchés dans la Loue

De sa source jusqu’à Quingey, il est interdit désormais de consommer les poissons de la Loue et d’utiliser l’eau pour abreuver le bétail. La rivière est polluée par des cyanobactéries. La baignade et les activités nautiques restent autorisées avec des précautions.

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Après recueil de tous les avis nécessaires et sur le fondement des préconisations de l’AFSSA (Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments), le Préfet du Doubs a décidé de prendre ce jour :

 
- un premier arrêté d’interdiction de consommation de toutes les espèces de poissons pêchés dans la rivière Loue depuis sa source jusqu’au barrage de Quingey. La pratique de la pêche reste autorisée mais avec l'obligation de remettre vivants à l’eau les poissons pêchés,
 
- un second arrêté interdisant l’utilisation de l’eau de la rivière Loue pour l’abreuvement du bétail.
 
La liste des communes concernées par ces arrêtés est la suivante : Amondans, Cademène, Cessey, Charnay, Châtillon-sur-Lison, Chenecey-Buillon, Chouzelot, Cléron, Courcelles, Lizine, Lods, Montgesoye, Mouthier-Haute-Pierre, Ornans, Ouhans, Quingey, Rouhe, Rurey, Scey-Maisières, Vorges-les-pins, Vuillafans.
 
La baignade et les autres activités nautiques ne sont pas, pour l’instant, interdites, sauf sur des sites où l’interdiction est antérieure par arrêté municipal, pour des motifs de sécurité. Il est cependant recommandé d’éviter d’ingérer de l’eau, de prendre une « douche soignée » après la baignade ou l’activité nautique et de nettoyer le matériel et les équipements de loisirs nautiques. Une attention particulière doit être apportée aux jeunes enfants afin qu’ils n’ingèrent pas de substrats algaux ou d’eau ni ne jouent dans des zones d’eau stagnante.
 
Il est également recommandé de ne pas laisser approcher les animaux domestiques au bord de la rivière.
 
La Loue a déjà connu de tels épisodes, dont certains assez importants (en 2003). Les conditions climatiques semblent, cette année, avoir créé une configuration particulièrement favorable à ce phénomène. En effet, le développement des cyanobactéries est souvent du à la conjonction d’un ensemble de facteurs tels que la lumière, la température, qui leur permettent de prendre l'avantage sur d'autres espèces de bactéries présentes dans le milieu.
 
En l’état actuel, « la Loue reste un cours d’eau de bonne qualité, attestée par l'ensemble des données fournies par les réseaux de mesures existants », estime la préfecture.

Dans son communiqué, la préfecture a également fait état de la découverte récente par l’ONCFS (Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage) d’un chevreuil mort aux abords de la Loue. Des analyse ont établi la présence de cyanobactéries ingérées par l'animal, laissant supposer une intoxication après ingestion de substrats algaux.

 
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