L’OB, le spectacle en prime

Vainqueurs (43-19) de Colmar, les rugbymen bisontins ont assuré, dans les dernières minutes d’un match emballant, le bonus offensif. On en redemande…

Neuf essais au total et un spectacle épicé par cette notion de suspense qui, en y repensant, n’aurait pas vraiment dû exister. Le nombreux public (450 personnes) de Montrapon s’est régalé ce dimanche après-midi. Si la supériorité bisontine n’a pas été questionnée, c’est bien la quête du bonus offensif qui a occupé tous les esprits.

Une gourmandise que les Olympiens, inspirés une fois passées trois premières minutes surprenantes du côté colmarien, ont bien voulu goûter rapidement. Leur réveil avait fait mal aux Alsaciens, déjà pilonnés au niveau des avants (NDLR : des garçons comme Outrey, Bailly-Maître, Katena et Blanchet sont à louer). Sur un coup de pied à suivre, aux 22, de Seguin, Bourcet profitait d’un rebond pas malheureux pour aplatir une première fois (7-0, 10e). Le ton était donné et l’OB ne relâchait pas l’étreinte. En coin, Lafont parachevait le travail de sape des « gros » et Rischmann ajustait parfaitement sa botte (14-0, 19e).

Bourcet, la classe

Débordés, les visiteurs pouvaient s’attendre à un petit carnage. D’autant qu’à l’arrière, Bourcet, auteur d’un match énorme, se permettait un petit slalom pour aller inscrire ce qui était, alors, l’essai du bonus offensif (21-0, 32e). L’affaire avait simplement trop vite été emballée. Coupable d’un relâchement assez incompréhensible, l’OB encaissait trois essais en quatre minutes. Luthringer, l’ailier supersonic, sortait les cannes pour réduire la marque d’un exploit personnel (21-7, 36e). Au-delà du bonus, c’est bien l’écart qui s’effaçait quand V. Cordon inscrivait, dans la foulée, un essai de plus de 50 mètres (21-12, 38e). Les Bisontins étaient d’un coup devenus des anges, pas décidés à plaquer. Luthringer n’en demandait pas tant juste avant la pause, avec une nouvelle course folle d’une moitié de terrain (21-19, 40e+1).

Déroutant, le scénario avait laissé à peu près tout le monde de marbre. Tout le monde, sauf Daniel Iacob. Le coach bisontin passait son savon pendant les citrons. Normal. Contraints à repartir de zéro, les « Bleus » suivaient heureusement leur guide. Dans son jardin, Bourcet signait rapidement son troisième essai du jour. Avec l’allure qui va avec (28-19, 44e). On se disait alors que Colmar allait exploser en vol. Mais les Haut-Rhinois, qui avaient dévoilé quelques facultés de jeu, se muaient en de redoutables défenseurs.

Cette équipe avait compris qu’elle ne gagnerait pas ce match, après la pénalité convertie par Rischmann (31-19, 50e), mais elle s’évertuait à priver son adversaire d’un point supplémentaire. Sa récompense, l’OB était donc allé la chercher seul. Bergerot, auteur d’une belle entrée, plongeait en coin après bien des temps de jeu. Le but était tout proche (36-19, 68e). Le… sixième essai olympien, celui de la délivrance, venait d’une nouvelle poussée de fièvre. Plein-axe, c’est Seguin qui jouait le perforateur, au plus grand bonheur d’un public conquis (43-19, 74e). Avant un déplacement piège à Saint-Claude, voilà l’OB nouveau dauphin de Tavaux, épatant vainqueur (avec BO s’il vous plait) de l’ex-leader invaincu Villars-les-Dombes.

OB - Colmar 43 - 19

Besançon. Stade de Montrapon. Temps ensoleillé mais frais. Arbitrage de M. Girard (Lyonnais). Environ 450 spectateurs.

OB : six essais de Bourcet (10e, 32e et 44e), Lafont (19e), Bergerot (68e) et Seguin (74e), cinq transformations de Rischmann (10e, 19e, 32e, 44e) et Seguin (74e) et une pénalité de Rischmann (50e).

Colmar : trois essais de Luthringer (36e et 40e+1) et V. Cordon (38e) et deux transformations de T. Cordon (36e et 40e+1).

 

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