"Nous sommes certaines de (sa) culpabilité", a ajouté la magistrate, à propos de l'accusé de 53 ans, jugé depuis trois mois à Besançon pour avoir empoisonné 30 patients au bloc opératoire, dont 12 sont morts, entre 2008 et 2017. Pour chaque acte malveillant retenu dans ce dossier, "tout désigne Frédéric Péchier et seulement Frédéric Péchier. Il est le seul dénominateur commun pour tous ces actes", a encore souligné l'une des deux représentantes du parquet.
Dans cette "affaire totalement hors norme", marqué par "le tabou social du meurtre médical", l'accusé "n'est évidemment ni Guy Georges, ni Michel Fourniret, il n'en est pas moins un tueur en série", a-t-elle martelé.
La plaidoirie de la défense attendue lundi
Selon l'accusation, Frédéric Péchier aurait pollué des poches de perfusion avec du potassium, des anesthésiques locaux, de l'adrénaline ou encore de l'héparine, pour provoquer l'arrêt cardiaque de patients pris en charge par d'autres médecins anesthésistes et ainsi leur nuire par ricochet.
Lui n'a cessé de clamer son innocence. Il a admis qu'un empoisonneur avait bien sévi dans l'une des deux cliniques privées où il a travaillé mais répété à de multiples reprises qu'il n'était pas cet empoisonneur.
Après les réquisitions du ministère public, jeudi et vendredi, la plaidoirie de l'avocat de la défense, Randall Schwerdorffer, est prévue lundi 15 décembre 2025, puis le verdict attendu d'ici au 19 décembre.
L'accusé, qui comparaît libre, encourt la réclusion à perpétuité.
(AFP)
