Le collectif SolMiRé monte au créneau pour aider “les mineurs isolés” à Besançon

Ce mercredi 10 octobre 2018 sur le site dit du « campement d’Arènes » à Besançon, le collectif SolMiRé a souhaité aborder le cas des mineurs isolés qu’ils jugent « rejetés par l’aide sociale à l’enfance »(ASE).
 

© Hélène Loget ©

Pour le collectif, deux cas de figure se dessinent au campement d'Arènes à Besançon :

"Ils ont entrepris des démarches pour faire reconnaître leur minorité", explique Amélie, membre du collectif. "Quand la date anniversaire des 18 ans a été dépassée pour eux (Ndlr : l'ASE) ils sont mis à la porte. Ils ne sont plus pris en charge. Avant, il existait des dispositifs jusqu'à 21 ans, des contrats jeunes majeurs".

Ce que le collectif demande :

"Je ne laisserai pas s'installer de campements illicites dans le Doubs"

Joël Mathurin, le préfet du Doubs, avait abordé en conférence de presse ce mardi 9 octobre 2018 le sujet des migrants dans le Doubs : "Je serai extrêmement vigilant à ce sujet cet hiver. Je ne laisserai pas s'installer de campements illicites dans le Doubs. Le département du Doubs doit continuer de prendre part dans la capacité d'accueil", avait -il expliqué.

Ce à quoi le collectif répond ce jeudi : "Nous souhaitons vivement que le préfet respecte cela. Nous ne souhaite pas que le campement existe. Nous venons juste pallier le fait que l'État n'intervienne pas par manque d'anticipation ou de budget soit disant. La ville dit que les capacités d'accueil sont suffisantes et , nous, on se pose la question de savoir pourquoi il y a tous ces gens à la rue... Nous souhaiterions rencontrer le préfet comme nous l'avions fait avec son prédécesseur pour faire remonter les problèmes".

Des rencontres sont prévues entre le collectif et l'ASE. "Il y aurait éventuellement ensuite un recours juridique appelé référé liberté par rapport à cette situation-là", explique Nadine, membre du collectif.

Info +

En parallèle, le collectif "veille informations jeunes isolés" a été créé en avril 2018 . "Ils nous ont alertés sur de nombreuses situations", précise le collectif. Ils ont une permanence tous les mercredi impairs à 17h dans la salle de réunion de la brasserie Granvelle à Besançon.

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