Le Gourmet bag débarque : la Franche-Comté prête à être emballée ?

Dans les pays anglosaxons, la pratique est largement répandue. En France, elle a encore du mal à faire son chemin, comme en Franche-Comté où les initiatives individuelles des restaurateurs se comptent sur les doigts d’une main. Ils sont invités à donner l’exemple par le Comité régional du tourisme et le Sybert sur le Grand Besançon, qui leur fourniront des boîtes « Gourmet bag ».

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Dans l'Hexagone, chaque Français jette en moyenne 20 kilos d’aliments chaque année. Le secteur de la restauration est à l’origine de 14% du gaspillage alimentaire. Pour éviter le gâchis, une initiative nationale a été lancée dans des restaurants lyonnais puis dans d’autres villes sous la marque "Gourmet bag".

Une marque qui investit désormais la Franche-Comté dans le cadre de la démarche Qualité Tourisme, impulsée par le Comité régional du tourisme (CRT). Les premiers kits "Gourmet bag", contenant les fameuses boîtes pour repartir avec les restes de son repas et des outils de communication, ont été distribués ce 12 octobre aux restaurateurs labellisés Qualité Tourisme, invités à la Saline Royale d’Arc et Senans. "Nous voulons développer les bonnes pratiques", indique Patrick Franchini, président de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie du Jura. Car si "cela se fait déjà" au travers d’initiatives individuelles,  il y a encore quelques réticences.

Les consommateurs ne sont pas les plus frileux

Cela fait "un peu radin" pour certains, d’autres ont honte de demander ou estiment que les plats sont faits pour être consommer tout de suite et sur place. Mais le désamour viendrait finalement "plus des restaurateurs que des consommateurs", selon Patrick Franchini. "Je propose moi-même assez régulièrement des barquettes en alu dans mon restaurant. Ma clientèle la plus âgée a notamment la culture de l’anti-gaspillage."

Pas de responsabilité engagée

Or, pour la plupart des restaurateurs, ces boîtes génèreront un coût supplémentaire (de 0,30 centimes à 1 euro en moyenne à l’unité) et peuvent risquer d’impliquer leur image si le client est malade ensuite, en raison de mauvaises conservations. "Faux", assure le CRT, qui à travers une note réglementaire prévient que la responsabilité du restaurateur s’arrête au moment de la remise du repas au consommateur. "Bien sûr, chacun fera attention de ne pas y placer certains produits à risque comme la crème anglaise", intervient Patrick Franchini. Reste que les habitudes ont la peau dure.

"On l’a vu avec les bouteilles de vins à remporter à la maison, cela à mis du temps." Une centaine de restaurants pourraient être concernés en Franche-Comté au cours de cette première année de lancement. Passé le premier accompagnement du CRT, les restaurateurs pourront ensuite se fournir chez Metro.

Dans le Grand Besançon, cette initiative a été mise en place avec le Sybert qui accompagnera aussi les restaurateurs en offrant des kits sur la période du lancement.

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